La Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) se joint aux personnes et groupes de médias du Sénégal pour plaider en faveur de la libération d’Aliou Top, rédacteur en chef de la plateforme en ligne Sunugal 24, détenu pour diffusion de fausses nouvelles.
Il a été arrêté par la division spéciale de la cybersécurité le 13 mars 2025 suite à des déclarations controversées faites par le journaliste en janvier 2025 lors d’une émission qui a suscité l’émoi du public et fait la une sur les réseaux sociaux. Aliou Top aurait affirmé que la communauté pulaar ou peul prépare un « projet sous-régional » visant à placer des hommes politiques issus de cette ethnie à la tête de plusieurs États d’Afrique de l’Ouest.
Devant le tollé général provoqué par cette décision et reconnaissant la gravité de son erreur, Aliou Top a présenté des excuses publiques à la direction de Radio Fulbé et aux responsables des associations peules le 24 février 2025, et a retiré le contenu dans lequel il avait formulé ces allégations.
La communauté peule a néanmoins déposé une plainte contre lui.
Le jeudi 13 mars 2024, Aliou Top a été traduit devant le tribunal pour publication mensongère et incitation à la haine ethnique. Placé en garde à vue, Aliou comparaît pour la deuxième fois le 19 mars 2025, mais le procès est renvoyé au 2 avril 2025 en raison de l’absence de la partie civile.
Les associations de presse telles que l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) et l’Association nationale des professionnels de la pesse en ligne du Sénégal (ANPELS), dont il est membre, ont récemment publié un communiqué de presse appelant à la clémence des autorités judiciaires et au pardon des plaignants.
Bien que la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest plaide résolument en faveur de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, nous exhortons également les médias de la région à prendre conscience de l’importance et de l’impact de leur rôle, et à se comporter de manière responsable.
La MFWA se joint à l’Association nationale des professionnels de la pesse en ligne du Sénégal (ANPELS) et à l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) pour demander la libération du journaliste Aliou Top, d’autant plus qu’il a reconnu son erreur, présenté ses excuses et retiré le contenu incriminé.