La Police au Mali a dispersé violement des milliers de manifestants de l’opposition et blessé plusieurs autres, y compris un candidat à l’élection présidentielle; Igor Mamadou Diarra, aussi bien que des journalistes couvrant les manifestations du 2 Juin 2018.
Selon le correspondant de la MFWA au Mali, la police a réprimé sans distinction les manifestations en ciblant sept journalistes et des leaders de la société civile parmi la foule avec des gaz lacrymogènes et des gourdins.
Plus de 20 personnes ont été reportées avoir été blessées au cours de la répression.
Les journalistes couvrant la scène ont été soumis à des violences physiques, tentatives de saisie de leurs cameras et autres équipements de travail. Les journalistes de Renouveau TV, Radio Nassiraoule, Horon TV, Sikka TV, Kunnafoni TV, RFI Mandenkan et Africa 24, et bien d’autres ont été poursuivis, frappés à coup de matraque et ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène, malgré le fait qu’ils étaient identifiables comme des journalistes.
La manifestation qui réclamait entre autres, un accès équitable aux médias d’Etat, a été interdite par les autorités, pour raisons sécuritaires. Cependant, les organisateurs ont essayé de négocier avec les forces de l’ordre déployées pour exécuter l’interdiction en les assurant que la marche allait être pacifique. Malheureusement, les tensions se sont exacerbées au cours de la marche et la police s’est déchainée sur les manifestants.
Le syndicat des professionnels des médias au Mali, la Maison de la Presse(M.P) a cependant publié un communiqué exprimant ses préoccupations sur l’attaque, en particulier la violence sur les journalistes.
La MFWA condamne l’usage excessif de la force contre les manifestants pacifiques et les journalistes. Nous demandons aux autorités de dissuader les forces de sécurité de recourir à la répression des citoyens qui expriment leurs mécontentements à travers des marches de protestations aussi bien que des journalistes qui font leurs devoirs légitimes de couverture d’évènements. Etant donné que le Mali se dirige vers les élections d’ici deux mois, c’est important pour les médias et les forces de sécurité de dialoguer et de trouver un plan de collaboration mutuelle dans le cadre de la couverture des élections.