La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest a interpellé l’instance de régulation de communication, National Communications Authority (NCA) à divulguer les noms des personnes auxquelles sont attribuées les fréquences pour la radiodiffusion.
En tant que membre de la Coalition for Transparency of the Airwaves (COTA), une coalition qui œuvre pour la transparence dans l’attribution des fréquences au Ghana, la MFWA croit que la transparence dans le processus d’attribution est essentielle à la promotion du professionnalisme dans les médias.
Les journalistes et gestionnaires des organes des médias ont souvent souligné, pendant les forums et ateliers de formation, l’importance d’un entretien direct avec les propriétaires des stations radio sur les questions liées aux normes professionnelles.
Malheureusement, la NCA se limite à la publication des noms des sociétés auxquelles des fréquences sont attribuées, sans en nommer les propriétaires ou les membres du Conseil d’administration.
Vu les défis du professionnalisme dans le pays et la nécessité d’engager directement les propriétaires dont la plupart sont des acteurs politiques, il revêt d’une grande importance que les noms des individus qui détiennent les organes de média, surtout les stations de radio, soient rendus publics.
En plus du fait qu’elle rendra possible les entretiens directs avec les propriétaires sur les questions liées au professionnalisme, la divulgation publique aidera à éviter les spéculations au sujet des propriétaires des organes de média.
Selon la NCA, 412 stations de radiodiffusion ont été autorisée à la fin de 2015, dont 313 sont exploitées. Le nombre des stations de radio autorisées est passé de 190 en 2008 à 412 à la fin de 2015. Au cours de la même période, le nombre des stations qui étaient opérationnelles est passé de 146 à 313.
Compte tenu du rythme de progression rapide de l’entreprise de radiodiffusion, – ce qui est positif pour le pluralisme médiatique, pour la liberté d’expression et l’accès l’information, – il est en même temps impératif de s’assurer que l’octroi et gestion des fréquences de radio soient effectuées dans toute transparence et d’une manière à promouvoir le développement national.