Treize activistes anti-esclavagistes ont obtenu à la Cour d’Appel de Mauritanie un sursis partiel et cinq d’entre eux ont été libérés et huit autres ont vu leur peine d’emprisonnement réduit.
Les cinq qui ont été libérés purgeaient une peine d’emprisonnement de trois ans chacun. Il s’agit d’ Ousmane Anne, Jemal Samba, Mohamed Daty, Ahmed Mohamed Jaroullah et Ousmane Lo.
Ceux qui purgeaient chacun une peine de 15 ans ont eu leurs sentences réduites de 3ans à 1an par la Cour d’ Appel de Nouadhibou.
En Août 2016, les treize activistes du mouvement anti-esclavagiste Initiative pour la Résurgence Abolitionniste (IRA) ont été condamnés à 15 ans de prison suite à une protestation en Juin par les résidents des bidonvilles de la capitale Nouakchott.
Les condamnés ont soutenu qu’en dépit du fait que leur organisation s’était ouvertement opposée à l’exercice d’éviction, qu’ils n’ont pas participé aux protestations anti-expulsion de peur d’être ciblée. Cependant, la cour les a trouvé coupables ‘’d’usage de violence, d’agression des agents de sécurité, et de rassemblement armée et faisant partie d’une organisation non-reconnue.’’ La procédure judiciaire a été condamnée largement comme n’étant pas conformes aux standards de base d’un procès équitable.
La MFWA salue la décision rendue par la Cour d’Appel comme une étape dans le sens de l’équité et du respect pour la dignité et les droits de l’homme. Outre ceci, nous lançons un appel aux autorités de libérer le reste des condamnés.
Nous sommes aussi préoccupées par le fait que, malgré que l’esclavage ait été officiellement proscrit en 1981, et reconnu comme un crime contre l’humanité depuis 2007, davantage de nombreux activistes anti- esclavagistes en Mauritanie ont été poursuivis que les promoteurs de la pratique esclavagiste.
Nous appelons par conséquent, les autorités en Mauritanie à mettre fin à l’apparente répression des groupes abolitionnistes et à prendre plutôt des mesures pour éradiquer l’esclavage dans le pays.