La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) se réjouit de la décision du tribunal de première instance d’Asankragwa, dans la région ouest du Ghana, qui ordonne le versement d’une indemnité aux journalistes dont le matériel a été détruit par des mineurs illégaux.
Le 12 février, les journalistes Akwasi Agyei Annim, correspondant régional de Citi FM/TV à Accra, Nana Fynn d’Angel FM/TV et Jacob Adu-Baah de Rok FM se sont rendus dans la forêt de Breman-Adomanya dans le district de Wassa Amenfi West au Ghana pour documenter les ravages causés à l’environnement par les activités minières illégales dans la région.
Alors que les journalistes commençaient à filmer, un agent de sécurité posté sur le site a donné l’alerte, provoquant une réaction rapide et agressive de la part des mineurs qui ont agressé le personnel des médias et détruit leur matériel.
Le 5 mars 2025, environ trois semaines après l’incident, le tribunal de première instance d’Asankragwa a décidé que Daniel Baidoo, principal suspect et chef du groupe de mineurs illégaux, devait payer la somme de 37 000 GH¢ (2 386 $) en compensation du matériel détruit des journalistes au cours de cette agression. La somme a été déposée auprès de la police d’Asankragwa, qui a reçu l’ordre de la Cour de remettre l’argent aux victimes. Entre-temps, le tribunal a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de quatre autres suspects qui sont toujours en fuite.
La MFWA se réjouit de la réponse rapide des autorités judiciaires de l’Asankragwa, qui constitue une étape importante obligeant les auteurs de violences liées à l’exploitation minière illégale à répondre de leurs actes et cela apporte un certain soulagement aux journalistes concernés. Cette décision est un grand pas en avant pour la protection des journalistes qui risquent leur vie pour dénoncer la destruction de l’environnement liée à l’exploitation minière illégale, qui est devenue une préoccupation majeure au Ghana. Nous encourageons les autorités à ne pas relâcher leurs efforts pour que les quatre autres suspects soient traduits en justice.