Libération provisoire de l’une des trois journalistes arrêtés saluée, les deux autres doivent être libérés sans condition

Massaouda Jaharou, l’une des trois journalistes de Sahara FM arrêtées de nouveau le 9 mai 2025, a bénéficié d’une libération provisoire accordée par le tribunal militaire de Niamey. La décision, prise le 13 juin 2025, lui octroie de sortir de prison, mais elle doit rester à la disposition de la justice, car les procédures judiciaires sont toujours en cours.

En revanche, ses deux collègues Hamid Mahmoud et Mahamane Sani, ont été placés en détention préventive par le tribunal militaire de Niamey le même jour. Ils sont poursuivis pour « atteinte à la défense nationale » et « complot contre l’autorité de l’État », selon les dispositions du Code pénal nigérien. Ils sont actuellement détenus à la prison de Kollo, à environ 30 km de Niamey, ou ils ont été transférés depuis la prison civile de Niamey.

Les trois journalistes (Massaouda Jaharou, Hamid Mahmoud et Mahamane Sani) avaient été initialement arrêtés le 8 mai 2025 après que leur radio, Sahara FM a diffusé un article de presse initialement publié par le média en ligne LSI Africa, basé en France. Cet article du media LSI Africa affirmait que le Niger avait discrètement mis fin à sa coopération en matière de renseignement avec la Russie et la Turquie, en raison de l’inefficacité du matériel fourni.

Le 9 mai 2025, un jour plus tard, un juge avait ordonné leur libération, estimant qu’il n’existait aucun fondement juridique justifiant leur détention. Cependant, dans la nuit qui a suivi, les trois journalistes ont été de nouveau arrêtés par les forces de sécurité. À ce jour, les chefs d’accusation exacts liés à cette seconde arrestation restent flous.

Le 14 mai 2025, les trois journalistes ont été transférés d’Agadez à la prison civile de Niamey.

Tout en saluant la libération provisoire de Massaouda Jaharou, la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) appelle les autorités nigériennes à abandonner toutes les charges retenues contre la journaliste. La MFWA appelle également à la libération immédiate et sans condition de Hamid Mahmoud et Mahamane Sani. Nous exhortons les autorités à respecter la liberté de la presse et les libertés civiles, telles que garanties par la Constitution nigérienne.

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