Issiaka Tamboura, rédacteur en chef du journal Soft, a été relâché après avoir été gardé en détention pendant plus de 30 jours par un groupe militant au Mali.
Issiaka a été relâché sain et sauf le 18 Février 2019 après avoir été enlevé par un prétendu groupe terroriste le 27 Décembre 2018.
Notre collègue est rentre à Bamako sain et sauf”, a dit dans un communiqué, le 19 Février 2019, le Comite mis en place par le gouvernement pour faire le suivi sur l’enlèvement du journaliste.
Le Comité n’a pas mentionné si le journaliste a été libéré volontairement ou suite à une quelconque intervention.
Issiaka a été libéré avec Makan Doumbia, le Préfet de Tenenkou qui a été aussi enlevé par le groupe terroriste le 8 Mai dans la région de Mopti.
Le journaliste avait été enlevé pendant qu’il était au volant à destination Bamako après avoir participé aux funérailles dans son village natif. Son véhicule a été retrouvé près d’une colline à Boni entre les localités de Boni et Nokara par une équipe de recherche.
Le journal d’Issiaka à la réputation d’avoir publié beaucoup d’articles sur les exactions commises par ces groupes terroristes dans les environs de Mopti au centre du Mali. Selon une source proche de la famille, Issiaka avait sur lui sa carte de presse qui l’identifiait comme un journaliste et aurait donc été enlevé à cause de son travail.
Les régions du nord et du centre désertiques du pays sont le foyer des activités des militants, et les journalistes étrangers en particulier sont souvent harcelés. Ghislaine Dupon et Claude Verlon, deux journalistes de la Radio France Internationale avaient été enlevés et par la suite exécutés en Novembre 2013 par des groupes terroristes à Kidal, au nord du Mali.
Un journaliste du pays, Bouraima Touré de l’hebdomadaire Sphinx a été porté disparu depuis 2016 et l’on se demande s’il a été enlevé par un groupe terroriste.
La libération d’Issiaka est donc intervenue comme un grand soulagement pour la fraternité des medias au Mali.
La MFWA félicite tous les acteurs qui ont joué divers rôles dans la recherche du journaliste menant à sa libération éventuelle. Nous exhortons les professionnels des médias au Mali à prendre toutes les précautions nécessaires lorsqu’ils se retrouvent en zone occupée par les terroristes.