Le 19 Août 2019, des agents de sécurité nigérians ont perpétré une violation flagrante du droit de réunion pacifique lorsqu’ils se sont déployés en force pour harceler les personnes qui se réunissaient au Centre de Lagos, Ikeja, Lagos pour un rassemblement organisé par la Coalition pour la révolution (CORE).
Le fort contingent d’agents de police et de militaires a bouclé les lieux et refusé l’accès aux gens tout en les empêcher de se rassembler pour la manifestation.
L’événement s’est toutefois tenu plus tard dans la journée, à la suite de l’intervention d’éminents membres du CORE, dont l’avocat et militant des droits humains Femi Falana, qui a rencontré le commissaire de police de l’État de Lagos, Zubairu Muazu, qui a donné son accord.
“La loi au Nigeria est que la police nigériane a le devoir, en tant qu’agent, de nous protéger lorsque nous voulons organiser un rassemblement ou une réunion politique pour qu’aucune autre personne ne nous empêche d’atteindre notre objectif de rassemblement pacifique. J’ai été informé qu’environ trois personnes ont été arrêtées ce matin et je vais m’assurer de leur libération inconditionnelle”, a déclaré Falana plus tard dans une interview avec la presse.
L’avocat des droits de l’homme a ajouté que la perturbation initiale de la police lui avait rappelé les jours sombres de Sani Abacha où les manifestations étaient souvent violemment perturbées.
La MFWA condamne la dispersion violente des manifestants pour les empêcher d’exercer leur droit démocratique. L’article 40 de la Constitution nigériane stipule que ” tout citoyen a le droit de se réunir librement et de s’associer avec d’autres personnes, et en particulier de former un parti politique, un syndicat ou toute autre association pour la protection de ses intérêts ou d’y adhérer “. L’hostilité initiale à l’égard des manifestants est donc illégale et les autorités doivent agir pour empêcher que cela ne se reproduise.