Les autorités du Togo ont détenu le 6 Février 2018, des responsables d’un groupe d’étudiants en train d’exercer leurs droits à la jouissance de réunion pacifique sur le campus de l’Université de Lomé.
Foly Satchivi, président de la Ligue Togolaise des Droits des Etudiants (LTDE) et dix autres étudiants ont été arrêtés le 6 Février 2018, détenus puis relâchés le 8 Février 2018.
Ils ont été appréhendés en dehors du campus et jetés et detenus alors même qu’ils se préparaient à l’organisation d’une assemblée générale sur le campus de Lomé pour réclamer de meilleures conditions d’études.
D’après le correspondent de la MFWA au Togo, les étudiants des universités publiques du Togo manifestent leurs mécontentements depuis quelques semaines pour demander de meilleurs conditions de vie et d’études.
Le 23 Janvier 2018, les agents de la force publique ont attaqué et dispersé des étudiants qui s’étaient rassemblés pour une assemblée générale en vue de délibéré sur leurs situations sur le campus. Dans un communiqué, les organisateurs de l’assemblée ont dénoncé « des course-poursuites, l’usage des jets de gaz lacrymogène, les bastonnades, des actes violents qui ont été commis sur les étudiants par les forces de la police et de la gendarmerie ».
Le site d’information www.icilome.com a dit que les images montraient des étudiants escaladant les murs pour échapper aux brutalités policières.
Ceci est la deuxième fois que Satchivi et ses collègues ont été arrêtés en train d’exercer leurs droits. Le 14 juin 2017, lui et ses camarades ont été arrêtés, détenus dans la prison civile de Lomé suite à une répression policière d’une assemblée d’étudiants qui a eu lieu sur le campus. Satchivi et son camarade Marius Amagbegnon ont été accusés de rébellion et de trouble à l’ordre public et condamnés à 12 mois de prison assorti de sursis.
La MFWA se dit très préoccupée par l’escalade de la répression de la liberté d’expression et des réunions pacifiques des étudiants. L’organisation demande aux autorités du pays de prendre des mesures appropriées pour garantir la jouissance de la liberté d’expression des étudiants sur le campus au lieu de les réprimer.