La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne la répression de la liberté de réunion que les forces de sécurité guinéennes continuent d’exercer contre les militants et opposants du président Alpha Conde.
Lors du dernier incident, survenu le 25 mars 2020, les forces de l’ordre ont interrompu une conférence de presse du Front National pour la défense de la constitution (FNDC) et arrêté huit membres de la coalition regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques qui dirige une campagne nationale contre la tentative du président Condé de briguer un troisième mandat.
Les personnes arrêtées sont actuellement détenues à la Division du soutien opérationnel de la police à Kaloum, Conakry.
Selon un communiqué publié par le FNDC, ils ont remarqué lors de la conférence de presse q’une agente des services des renseignements se faisant passer pour une journaliste, s’est introduite dans la cour, apres quoi un huissier a été diligenté sur les lieux pour faire un constat.
Le raid semblait donc faire partie d’un plan conçu par la sureté nationale pour sauver leur agent au cas où son identité serait exposée.
La MFWA condamne fermement la perturbation de la conférence de presse et les arrestations qui ont suivi comme une violation flagrante du droit des victimes à un rassemblement pacifique. L’infiltration des activités du FNDC est une méthode désuète de violer le droit des citoyens à la vie privée caractéristique de l’État policier et indigne d’un Etat démocratique.
Nous exhortons donc le gouvernement guinéen à libérer immédiatement les membres du FNDC et à prendre des mesures pour mettre fin aux violations en série des droits à la liberté de réunion des opposants du régime.