La police a bafoué le droit des Libériens à se réunir pacifiquement en tirant des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour réprimer des milliers de manifestants antigouvernementaux du district central de la capitale, Monrovia.
Une foule de plus de 3 000 personnes s’est rassemblée devant Monrovia Capitole, le 6 janvier 2020, en réponse à l’appel des organisateurs, un groupe qui se fait appeler le Conseil des Patriotes, pour protester contre ce qu’ils qualifient de détérioration des conditions de vie sous le président George Weah.
Les manifestants exigent que le président Weah licencie toute son équipe de gestion économique et prenne des mesures pour améliorer l’économie. Jurant de continuer à protester jusqu’à ce que le Président réponde à leurs préoccupations, les gens ont commencé à préparer des repas du soir, contre les ordres de la police qui a eu recours à une force excessive pour dégager la foule.
Des dizaines de personnes ont été emmenées à l’hôpital, après avoir inhalé les gaz lacrymogènes, ou avoir été blessées dans la mêlée qui a suivi l’action de la police. Au moins trois personnes ont également été arrêtées par la police.
Le MFWA condamne l’usage excessif de la force par la police, y compris les canons à eau chaude, pour disperser les manifestants non violents. Nous demandons instamment aux autorités de rappeler la police à l’ordre, de libérer les personnes arrêtées et de prendre des mesures pour que de telles violations ne se produisent pas lors de futures marches ou cortèges.