Le 23 Février 2018, trois policiers ont roué de coups Christopher Kevin Asima, un présentateur radio d’A1 Radio lorsqu’il couvrait un incendie à Bolgantaga, dans la capitale régionale de la région Upper East au Ghana.
D’après les médias, le journaliste a été agressé lorsqu’il essayait de faire comprendre à un policier qui peinait à contrôler la foule sur la scène de l’incendie que la foule ne lui comprenait pas, apparemment du fait de la barrière linguistique. Le policier aurait perdu son sang-froid lorsqu’Asima a essayé de lui expliquer que la foule ne comprend pas la langue Twi qu’il parlait.
“J’ai dit, Monsieur., ils ne comprennent pas le Twi que vous parlez. Je pense qu’il serait bien si vous pouviez parler Anglais ou leur langue locale pour qu’ils comprennent et suivent les instructions que vous donnez,’’ a relaté le journaliste.
Ceci n’aurait pas plu au policier qui a insulté le journaliste et l’a frappé à la poitrine. Les autres policiers sur la scène se sont joints à lui pour brutaliser le journaliste. L’un des officiers a ordonné à ce que le journaliste soit menotté.
L’intervention des collègues journalistes et les témoins ont épargné à Assima d’autres brutalités et humiliations.
Cependant, le Commandant Régional de la Police, s’est excusé auprès du journaliste le 26 Février sur l’incident. Ses excuses font suite à une plainte déposée par la victime et l’Association des Journalistes du Ghana. Le Commandant de Police Régional DCOP Vincent Redeemer Dedjoe et son adjoint, ACP Paul Ayitey ont reconnu que l’agression sur le journaliste était injustifié et ont promis que des mesures seront prises contre les auteurs. DCOP Dedjoe a aussi invité l’agent de police Van Koffie Eric, qui était le commandant des trois assaillants à s’excuser auprès du journaliste “pour faute grave.”
Asima a dit plus tard à la MFWA qu’il a accepté les excuses et espère que l’incident ne se reproduira plus jamais.
La MFWA salue aussi l’esprit de conciliation affiché par les responsables régionaux de la police. Nous les exhortons à exécuter les mesures disciplinaires internes à l’encontre des policiers fautifs et de sensibiliser leurs éléments au respect et à la protection de la liberté d’expression.