La Fraternité des Médias Rejette les Conditions d’Accréditation Trop Lourdes pour Couvrir le Parlement

Dans ce que la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) considère comme une tentative d’imposer un nouveau régime d’autorisation pour les journalistes, le Parlement de Sierra Leone a introduit des conditions d’accréditation très lourdes pour couvrir la Chambre.

Dans un mémo daté du 15 mai 2020 et signé par Sheku Lamin Turay, Directeur Adjoint de l’information/des relations publiques pour le Greffier du Parlement, les journalistes sont tenus de disposer des éléments suivants

  1. Un CV et une photocopie des documents pertinents
  2. Qualification académique ; au moins un diplôme en communication de masse/ journalisme ou toute autre discipline d’une université/collège reconnue
  3. Praticien des médias pendant une période d’au moins deux ans
  4. Photocopie de la licence d’exploitation accordée par la Commission des médias indépendants IMC
  5. Être membre de l’Association des journalistes de Sierra Leone (SLAJ) ou avoir exercé pendant plusieurs années est un avantage.

La fraternité des médias a fortement réagi à l’ensemble des exigences ci-dessus. Dans une déclaration publiée le 18 mai 2020 et signée conjointement par son président, Donald Theo-Harding, et son secrétaire, Elias Bangura, l’association des rédacteurs en chef a rejeté toutes les conditions en dehors de celles normalement requises pour exercer le journalisme en Sierra Leone. Ils ont également exigé que l’éligibilité soit étendue à tous les candidats qui sont membres de “l’un des organisations professionnelles réglementant les journalistes en Sierra Leone”.

La MFWA est d’avis que tout journaliste reconnu par le régulateur des médias, l’Independent Media Commission (IMC), ne devrait plus exiger de preuve de qualification une fois que ses rédacteurs en chef le jugent capable de couvrir les débats parlementaires.

Il est important de noter que les licences et accréditations délivrées par l’IMC sont une confirmation que les journalistes concernés ont la capacité, y compris la formation académique requise, d’exercer la profession. Exiger des CV, des certificats académiques, un minimum de deux ans d’expérience ou l’appartenance à un groupe professionnel de médias particulier semble donc être une tentative d’établir un régime de licence parallèle.

Tout arrangement qui empêche les rédacteurs en chef d’organisations de médias d’affecter des journalistes dûment autorisés à la couverture d’une institution publique comme le Parlement équivaut à de la censure.

Nous demandons donc au Greffier du Parlement de revoir les critères de manière à ne pas interférer avec la liberté des rédacteurs en chef de nommer tout journaliste qualifié comme leur reporter parlementaire.

 

Share this story!

Related Stories