Le 15 Juin 2017, les policiers sur les ordres de la présidente de séance à la Cour des Magistrats d’Accra, ont refoulé des journalistes venus couvrir le procès de deux présumés auteurs du meurtre d’un député ghanéen.
La juge Arit Nsemoh a donné l’ordre aux policiers de jeter dehors les journalistes qui étaient déjà assis dans la salle d’audience après que les deux présumés ; Daniel Asiedu et Vincent Dosso Bossu ont été amenés dans la salle. Elle a aussi instruit la police de prévenir tout journaliste d’entrer dans la salle d’audience.
«Elle s’est adressée à nous (journalistes) comme étant “des spectateurs” et nous a demandé de sortir», a dit Ackah Blay, un reporter travaillant avec la station radio Joy FM à Accra.
Le reporter a ajouté qu’étant stupéfaits par l’expulsion ils se sont rassemblés devant l’une des salles d’audience de tribunal de district au sein de l’enceinte de la justice et étaient au nombre de 11. «Nous étions debout là jusqu’à la fin du procès», a dit Blay, et de renchérir qu’aucun personnel de la justice ne s’est donné la peine de nous expliquer les raisons de notre expulsion de la salle d’audience.
La MFWA trouve irrespectueux le renvoi des journalistes de la salle d’audience du tribunal et ceci constitue un mépris du rôle important que joue les médias. Nous estimons que même si pour une raison la juge ne voudrait pas de la présence des médias, elle aurait pu expliquer cela aux journalistes et demander leur coopération. L’expulsion forcée des journalistes par la police est une humiliation des médias. Nous demandons au service judiciaire de prendre acte de l’incident et de mettre en place les dispositions qui s’imposent pour éviter la répétition d’une telle situation.