La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest a suivi avec un intérêt croissant la persécution par les autorités du Niger du fondateur et directeur de publication du journal Le Courier; Ali Soumana par rapport à une publication sur une affaire juridique.
Soumana a été arrêté et détenu par la police le 29 Juin 2017, suite à une publication du Courrier dans lequel le journal présumait que la cour était en train d’émettre un mandat d’arrêt contre le Directeur General de la société Africard ; Dany Chaccour et Boubacar Dicko qui était l’unique arbitre dans le conflit juridique qui oppose la société et l’état nigérien.
Pour soutenir ses propos, le journal a publié une copie du réquisitoire en date du 27 Mars 2017 dans lequel le procureur ordonnait qu’un mandat d’arrêt soit émis contre des personnes ci-dessus mentionnées. Africard est engagé dans un bras-de-fer juridique avec le gouvernement pour violation de contrat pour la production de passeports biométriques des citoyens Nigériens.
Après l’arrestation de Soumana, le 1er Juillet 2017, la police a fait une perquisition au domicile de ce dernier, et plus tard à son bureau dans le but de rechercher les sources d’informations du journal sur l’affaire.
La police l’a premièrement accusé de violer la confidentialité juridique et, plus tard, de «soustraction frauduleuse d’une pièce» auprès du tribunal.
Le 3 Juillet 2017, Soumana a été présenté devant la Haute Cour de Niamey. Le juge président de la séance a émis un mandat de dépôt contre lui, autorisant ainsi sa détention en prison en attendant le verdict final. Soumana a été donc transféré de sa détention policière à la prison.
Cependant, la Maison de la Presse, une organisation regroupant près d’une vingtaine d’associations des journalistes du Niger ont, dans un communiqué protesté contre l’arrestation de Soumana qu’ils qualifient de violation de la loi de la presse du 4 Juin 2010.
« La maison de la presse s’insurge contre toute violation des textes régissant le métier de journaliste au Niger », insiste le communiqué
La MFWA condamne également l’arrestation, la détention et le harcèlement de Soumana comme une violation du code la presse du Niger de Juin 2010 qui supprime les procès criminelle en diffamation. Par conséquent, nous exhortons les autorités du Niger à liber Soumana et à le décharger de toutes les accusations portées contre lui.