Le 13 août 202, un journaliste enquêteur sur les questions des mines artisanales de la Radio Milo basée dans la Préfecture de Siguiri, a été pris à parti par un groupe de jeunes exploitants artisanaux de l’or munis de fusils de chasses et de couteaux.
Le journaliste Djanko Dansoko, d’ailleurs collaborateur à la pige de la radio privée Futur Media, basée à Kankan, s’était rendu à Tatakourou, un village relevant du district de Doko dans la Préfecture de Siguiri, située, à environ 710 km de la capitale Conakry. Il voulait enquêter sur l’impact sur l’environnement de l’exploitation artisanale de l’or dans cette localité, une pratique par ailleurs interdite par les autorités guinéennes.
Je ne sais pas comment ces jeunes m’ont détecté. Ils m’ont poursuivi, et j’ai pris ma moto.
Dansoko a été rattrapé au niveau d’une station à Tatakoutou, mais il a été sauvés de justesse par le gérant.
« C’est là qu’ils se sont regroupés autour de moi. Les assaillants s’apprêtaient à m’attaquer lorsque le gérant est sorti leur dire qu’à présent le journaliste est sous sa protection et celle de la station. Il a dit qu’ils ne peuvent pas m’attaquer dans ces conditions. C’est ce qui m’a sauvé. Ils m’ont insulté père et mère, disant que le jour où je remettrais les pieds à Doko, ils vont me tuer” a expliqué le journaliste.
Joint par la MFWA, Dansoko a fait savoir que son chef, le fondateur de Radio Milo basée dans la Préfecture de Siguiri, dit vouloir s’occuper de l’affaire.
Le DG de Radio Milo FM, Alpha Keïta dira plus tard au correspondant de la MFWA que l’affaire se réglait à l’amiable.
« Nous étions sur le point de porter plainte, mais l’imam de Doko et les autorités religieuses ont présenté des excuses et ont dit qu’ils vont régler ce problème à l’amiable. Donc, on a renoncé à la plainte »
C’est la deuxième fois en l’espace de deux jours qu’un cas d’agression contre les journalistes a été réglé à l’amiable suite à des supposées interventions des autorités religieuses ou autre. Le 16 aout, 2021, la direction de Global FM a retiré sa plainte pour un règlement à l’amiable. Ceci a fait suite à des excuses du maire de Mamou, au nom du conseiller Barry qui avait fait irruption dans le studio de la station de radio pour agresser ses journalistes en pleine émission. Les autorités de Global FM avait justifié cette décision en citant « les interventions des acteurs sociaux, religieux et administratifs de Mamou» .
La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest condamne l’agression contre les journalistes et demande que les auteurs ne soient encouragés par de tels compromis.