Le 22 Mai 2017, les agents de sécurité opératoire et ceux de la Commission de l’Etat de Nasarawa pour le Développement Urbain agissant sur ordres de la part du gouverneur de l’Etat de Nasarawa du Nord Centre du Nigeria; Umaru Tanko Al-Makura, et ont envahi les locaux de la station privée Breeze FM et rase l’immeuble.
Ahmed Tuku, Assistant Spécial d’Umaru Tanko Al-Makura a dit que l’action n’avait aucun but politique mais rentrait dans le cadre des mesures règlementaires contre les constructions illégales. Il a soutenu que le site était approuvé pour des besoins de constructions résidentielles et que les pylônes de la station de la radio représentaient un danger pour la population riveraine.
«Si demain la station acquiert un site appropriée, le gouvernement l’approuvera immédiatement. Le gouverneur n’aura aucun motif ultérieur contre la station» a – t – il dit.
Ironie du sort, la police a dû recourir à des tirs de sommations sporadiques pour disperser les milliers des habitants du voisinage de la station de radio – les victimes supposés du danger – qui se sont rassemblés dans l’enceinte de la radio pour empêcher sa démolition par les agents de sécurité.
En réponse aux affirmations de Ahmed Tukur, le promoteur de Breeze FM ; Nawani Aboki, a dit que la raison de la démolition était politique et que cela était destinée à museler la station radio. Il a ajouté que la démolition est le résultat du travail que fait la radio, et dont Umaru Tanko Al-Makura n’en est pas content.
«La procédure requise n’a pas été respectée. Vous pouvez voir que les murs sont abattus maintenant. Les murs ont été marqués hier et ont été démolis ce matin. Quel que soient les raisons officielles données (par Umaru Tanko Al-Makura), elles ne sont pas les vraies motivations», a dit Nawami Aboki
Cependant, la branche de l’Union des Journalistes du Nigeria (NUJ) dans l’Etat de Nasarawa a condamné l’action. Le président de la branche de NUJ; Dogo Shama, a dénoncé la démolition comme «une attaque sur la presse et qui a le potentiel de priver les citoyens des informations équilibrées».
S’il y avait un quelconque problème avec la station de radio ou par rapport à son site, le gouvernement aurait du résoudre l’affaire de façon mature» a – t- il dit.
La MFWA est également préoccupée à propos de l’action des autorités de l’Etat. Nous croyons que le dialogue aurait pu résoudre l’affaire de meilleure manière plutôt que cette démolition brutale qui laisse voire une volonté d’en découdre avec l’organe de média. Par conséquent nous appelons à ce que des investigations soient menées sur l’affaire.