La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne fermement la dernière menace lancée contre le média TV3 par un haut responsable du New Patriotic Party (NPP) (NPP), parti d’opposition, et appelle à une action immédiate des autorités.
La menace a été faite en prévision d’interviews potentielles des médias lors d’un rassemblement de membres du parti d’opposition protestant contre l’arrestation du président régional du NPP Bernard Antwi Boasiako, populairement connu sous le nom de président Wontumi, dans les locaux du Bureau de la criminalité économique et organisée (EOCO).
Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux , le troisième vice-président national du NPP, Alhaji Masawudu Osman, a émis un avertissement selon lequel il « tirerait » les microphones de tout journaliste de TV3 qui tenterait de mener des interviews. Il a également mis en garde les membres de son parti de parler à tout journaliste de TV3 qui pourrait couvrir le rassemblement.
La MFWA note que ce n’est pas la première fois qu’Alhaji Osman menace ou tente d’intimider les journalistes de TV3. En avril 2025, la MFWA a rapporté un incident similaire dans lequel il semblait avoir renversé un microphone TV3 pendant une conférence de presse du parti. Dans une entrevue ultérieure, il a confirmé que l’acte était intentionnel. Il a également mis en garde les communicateurs du parti contre toute apparition sur les plateformes du Media General Group (propriétaires de TV3) et menacé d’agresser les journalistes du groupe.
À l’époque, Media General Group a déposé une plainte auprès du Service de police du Ghana, et la MFWA a condamné fermement l’incident. La MFWA encourage TV3 et le Media General Group à déposer une nouvelle plainte concernant cette menace renouvelée contre leur organisation médiatique.
À la lumière de ce dernier développement, la MFWA exhorte le Service de police du Ghana à fournir une mise à jour sur la plainte précédemment déposée par Media General. Nous exigeons également que le Service de police du Ghana enquête d’urgence sur cette nouvelle menace et amène l’auteur Alhaji Osman à rendre des comptes.
Il est rappelé aux dirigeants politiques que, même s’ils ne sont pas d’accord avec la couverture médiatique, tout grief doit être traité par les voies légales ou institutionnelles, et non par des menaces et des intimidations.