Les militaires au Nigeria ont arrêté et détenu pendant deux jours un journaliste de la presse The Punch durant leurs incursions dans des résidences d’une communauté à Jos dans l’Etat de Plateau le 6 Octobre 2018.
Friday Olokor, journaliste correspondent de Punch à Jos, fait partie d’un groupe de journalistes couvrant l’exécution de l’opération militaire de la paix dans l’Etat qui était en proie aux affrontements mortels ethniques ces derniers temps et actuellement sous le coup d’un couvre-feu.
Les militaires menaient aussi une recherche sur la disparition rapportée d’un militaire à la retraite, le Général Mohamed Idris Alkali, disparu depuis le 3 Octobre.
Olokor était dans un restaurant de la place autour de 21:30 avant l’heure du couvre-feu, lorsqu’un véhicule militaire occupé par près de 30 hommes sont apparus soudainement. Sans aucune provocation, les militaires ont commencé par tirer en l’air, frappant toute personne à leur vue et ont arrêté des dizaines, y compris le journaliste dont le badge de presse a été ignoré.
“Même mon identification en tant que journaliste n’a été d’aucun secours. Vingt-huit d’entre nous ont été gardés dans un immeuble inachevé et sans accès à nos familles, rédacteurs et collègues parce qu’ils nous ont arrachés nos téléphones”, a rapporté le journaliste.
L’attaque a suscité la colère du conseil du syndicat des journalistes de l’Etat du Plateau qui a menacé d’arrêter de faire la couverture des opérations militaires dans la zone.
Un porte-parole militaire a dit que le journaliste était au mauvais endroit au mauvais moment.
“Nous recherchions un militaire retraité et là où il(le journaliste) est allé manger était situé près de la scène; deux bars ont été pris d’assaut au même moment. Il était malheureux de se retrouver dans l’un deux”, a expliqué le Colonel Kayode Ogunsanya.
La MFWA condamne la détention de deux jours du journaliste en compagnie d’autres citoyens qui ont croupi en détention illégale. Si Olofor a été arrêté par erreur, il devrait être relâché dans les minutes qui suivirent après s’être identifié comme un journaliste plutôt que d’être gardé arbitrairement en détention pendant deux jours. Nous appelons les autorités militaires à traduire les auteurs devant la justice.