La Fondation pour les Media en Afrique de l’Ouest en partenariat avec l’International Media Support basé à Copenhague et l’Institut Panos Afrique de l’Ouest basé à Dakar, va intensifier, à partir du 20 mai, le monitoring et le reportage de l’évolution des droits de Liberté d’Expression au Mali qui subit des crises à l’heure actuelle.
En préparation pour cette activité de monitoring, la MFWA va organiser à Bamako, la capitale malienne, un programme de formation de deux jours les 14 -15 mai 2013. Ce programme de formation qui devrait aboutir dans la mise sur pied d’un réseau structuré et coordonné pour le monitoring et le reportage en matière des droits de liberté d’Expression, fournira des connaissances et compétences nécessaires pour le monitoring et le reportage de la situation de Liberté d’Expression au Mali.
Le monitoring et le reportage des violations des droits de Liberté d’Expression font partie intégrale d’un projet global en cours d’exécution par les trois organisations ayant pour objet de renforcer l’intégrité territoriale du Mali à travers le comblement des écarts entre le Nord et le Sud, et par le renforcement de la capacité des journalistes par rapport au journalisme sensible au conflit et la production et le partage du contenu d’éthique.
D’autres activités prévues dans le cadre du projet comprendront donc la formation des journalistes locaux en matière du journalisme sensible aux conflits et à l’éthique ainsi que la production du contenu media afin de combler l’écart d’information entre le Nord et le Sud du pays.
Ce projet se base sur les conclusions d’une mission effectuée par les trois organisations en octobre 2012 pour évaluer les effets de la crise continue dans le pays sur l’exercice de la profession médiatique et la liberté des media.
Les conclusions de la mission ont mis en exergue la nécessité cruciale de promouvoir la sécurité des journalistes, le reportage sensible aux conflits ainsi qu’un besoin critique de l’accès au media par les maliens au nord du pays qui sont les plus touchés par la crise.
Le monitoring se focalisera sur l’ensemble du pays mais mettra un accent particulier sur la capitale malienne, Bamako, et les villes principales du nord, à savoir Gao, Kidal et Tombouctou.
Il est attendu aux surveillants d’envoyer des rapports mensuels sur les violations au fur et à mesure qu’elles se produisent en plus des rapports de situation mensuels.