Burkina-Faso: L’Association des Journalistes dissoute par décision de la junte militaire.

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest condamne fermement cette dissolution de l’Association des journalistes du Burkina Faso et appelle les autorités burkinabè à revenir sur leur décision.

Le mardi 25 mars 2025, l’Association des Journalistes du Burkina Faso a été dissoute par la junte militaire. L’association est accusée de ne pas avoir respecté la loi de 2015 régissant les associations, affirmant qu’en vertu de cette loi, l’association n’existe pas légalement et est considérée comme dissoute à compter de cette date.

Cette décision se déroule dans un contexte de répression contre les journalistes qui sévi dans le milieu médiatique au Burkina Faso en ce mois de mars. La décision de dissoudre l’association intervient le lendemain de l’arrestation de deux de ses dirigeants pour avoir dénoncé les violations de la liberté d’expression au Burkina.

Pour rappel, lors d’une conférence extraordinaire tenue le vendredi 21 mars 2025, Gizouma Sanogo, président de l’association des Journalistes du Burkina, avait mis en évidence l’augmentation alarmante des atteintes à la liberté d’expression et de la presse dans le pays. À la suite de cette conférence, Gizouma Sanogo et son adjoint, Boukari Ouoba, ont été arrêtés et emmenés vers une destination inconnue le lundi 24 mars par des individus se présentant comme des agents des services de renseignement.

Cette dissolution illustre le climat de répression contre les journalistes et la presse indépendante. L’arrestation des dirigeants de l’association et la suppression de cette dernière soulignent les défis majeurs auxquels sont confrontés les défenseurs de la liberté d’expression et de presse dans le pays.

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest appelle les autorités burkinabè à garantir la liberté d’expression et à respecter les droits des journalistes.

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