L’agression sur un journaliste par un personnel de la présidence, M. Stan Dogbe, le meurtre d’un présentateur de radio, George Abanga et l’absence de la Loi sur l’Accès à l’Information sont parmi les facteurs clés qui ont contribué à la chute du Ghana dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Freedom House, une organisation basée aux Etats Unis.
Dans un communiqué, Media Foundation for West Africa (MFWA) a remarqué que cela fait dix ans maintenant que le Ghana est demeuré classé comme l’un des deux ou trois pays sur le continent africain ayant un environnement libre de la presse. Ce classement a toujours eu une répercussion extrêmement positive sur la réputation du Ghana au niveau de la communauté mondiale en ce qui concerne la liberté de la presse.
Mais dans la toute dernière publication de 2015, le Ghana a rétrogradé de la ‘’Libre’’ à ‘’Partiellement Libre’’. Dans un rapport qui a cité abondamment le travail de MFWA, Freedom House a noté que la chute du Ghana dans le classement est du aux ‘’tentatives intensifiées de limiter la couverture des événements d’actualité et la confiscation d’équipement, la montée de la violence dirigée sur les journalistes par la police, les militaires, les membres de partis politiques, et les citoyens ordinaires.’’
Autres raisons de la chute, selon le rapport, sont les violations contre les journalistes qui sont impunies par l’Etat, l’inaction du Président sur la pétition de 155 journalistes suite à l’agression de son personnel contre un journaliste, et les agressions contre les journalistes par les activistes des partis politiques et les forces de sécurité.
Le rapport cite aussi : “les tentatives de censure’’ contenu dans une Loi d’Autorisation par la Commission Nationale des Médias, et les directives du Département des Services d’Information(ISD)demandant aux journalistes travaillant avec les organes de médias étrangers de rechercher l’approbation de l’ISD avant de filmer et après avoir filmé, de soumettre la vidéo à l’approbation de l’ISD avant la diffusion. Est aussi cité la crise d’énergie qui a eu un lourd tribut sur l’entreprise des médias dans le pays.
La chute dans le classement de la liberté de presse fait suite à la sonnette d’alarme tirée par MFWA à propos des incidents croissants de violations de la liberté de la presse et la possibilité de telle tendance pouvant affecter le classement du pays.
La MFWA exhorte le gouvernement, les agences de sécurité et les partis politiques à poser des actes qui renforcent et protègent la liberté de la presse. La MFWA voudrait aussi rappeler au Président Mahama la pétition qui lui avait été adressée par la Fondation et 155 journalistes et dans lequel dossier il n’a depuis lors pas agi. Nous interpellons aussi les journalistes à épouser les standards professionnels et les principes de sécurité dans l’exercice de leurs devoirs.
Le rapport (en Anglais) complet sur le classement du Ghana peut être accessible ici.