La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest est profondément préoccupée par l’arrestation de l’activiste malien Alou Badra Sacko, récemment nommé président du mouvement « Touche pas à mon Argent » (Dôremê té bôh Alà).
Le 14 mars 2025, Alou Badra Sacko, également président du Forum de la Société Malienne, a été enlevé en plein après-midi alors qu’il participait à une réunion à Bamako. Selon des témoins, ses ravisseurs l’ont conduit dans un véhicule sans plaque d’immatriculation. Lors de cette réunion, diverses actions avaient été envisagées, notamment une conférence de presse pour dénoncer les nouvelles taxes imposées sur les télécommunications et le mobile money. Ces taxes incluent une contribution de 10 % sur toutes les recharges de crédit et un prélèvement de 1 % sur les opérations de retrait d’argent via les plateformes de mobile money.
Depuis cet enlèvement, aucune trace d’Alou Badra Sacko n’a été retrouvée par sa famille. Le Front « Touche pas à mon Argent » envisage désormais de saisir le procureur général ou de solliciter la médiation du Haut Conseil Islamique du Mali. Aussi, Aucune revendication n’a été émise, et les circonstances exactes de cet enlèvement restent floues.
Cet incident a déclenché une vague d’indignation au Mali. De nombreux appels ont été lancés pour une enquête rapide afin de retrouver le militant sain et sauf. À ce jour, le gouvernement malien n’a pas encore réagi officiellement à cet incident.
La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest appelle les autorités à réagir face à cet enlèvement, à respecter les droits fondamentaux des citoyens et à garantir la sécurité des activistes engagés dans la défense des droits sociaux et économiques.