La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne l’arrestation et la détention des manifestants pacifiques en Gambie et demande leur libération immédiate et inconditionnelle.
Le porte-parole de la police, ASP Lamin Njie, a confirmé l’arrestation des manifestants qui sont détenus au Commissariat de Kairaba Police Station.
“Ils ont été accusés d’atteinte à la Loi sur l’Ordre Publique en violant la paix contrairement à la Section 9 de la Constitution, a dit ASP Njie.
Malgré le fait que la Constitution de la Gambie prévoie qu’un Président soit élu pour un mandat de cinq ans, la Coalition des Partis d’Opposition dirigée par le Président Barrow, s’était engagée lors de campagne électorale de former une gouvernance de transition de trois ans en vue de mettre en place les réformes démocratiques nécessaires après les 22 années de dictature brutale de Yahya Jammeh.
L’arrestation et la détention ont ravivé les souvenirs terrifiants de Juillet 2016 lorsqu’une Haute Cour a condamné 19 personnes à trois ans de prison chacun pour avoir “manifesté sans autorisation.” La manifestation avait été déclenchée par la mort en détention de Solomon Sandeng le 16 Avril 2016. Sandeng avait été arrêté en compagnie de nombreux autres manifestants réclamant les reformes électorales.
La MFWA trouve très inquiétant l’arrestation et la détention des 15 personnes qui manifestaient pacifiquement le 11 Mai 2019, en particulier dans la Gambie post-Jammeh.
La constitution de la Gambie garantit le droit aux réunions et manifestations pacifiques. Par conséquent, la MFWA, appelle les autorités, en particulier le Président Adama Barrow, à s’assurer que tous les prestataires détenus soit libérés et que les charges retenues contre eux soient annulées.