Bénin: Un Religieux Recherché pour avoir Soutenu un Candidat de l’Opposition

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Un religieux a échappé à un enlèvement le dimanche 24 janvier 2016 en son domicile à Cotonou, mais continue de faire l’objet d’une chasse à l’homme par les forces d’ordres pour avoir soutenu un candidat de l’opposition plutôt que celui de la classe dirigeante dans une discussion télévisée.

Le Pasteur Elvis DAGBA a déclaré, le vendredi 22 janvier 2016, sur la chaîne de télévision privée Golfe TV Africa, que M. Patrice TALON est le meilleur candidat à la présidentielle de février 2016.

Cette déclaration aurait inquiété les proches de M. Lionel ZINSOU, dauphin du président sortant Boni Yayi, et l’un des principaux candidats. Le Pasteur Dagba aurait également averti l’électorat que  Lionel ZINSOU était en mission pour la France.

«Depuis la fin de cette émission, à ce jour, les menaces viennent de partout», a déclaré le Pasteur, dans une interview qu’il a accordée au quotidien privé Le Matinal et publiée le mardi 26 janvier 2016. Il a relaté dans le journal qu’il a été obligé de fuir son domicile parce que des forces de l’ordre étaient venues l’enlever, aux environs de 20 heures (GMT+1) et il a eu la vie sauve grâce à la population qui s’est soulevée. Mais au finish, ces hommes qui étaient en armes, selon les faits relatés par le Pasteur dans le journal, ont défoncé son portail, frappé son gardien, l’ont menotté et déposé à la brigade. Un voisin du Pasteur qui s’est opposé à ces tortures du gardien a aussi été emmené et déposé à la brigade.

« Ce qui arrive montre que nous sommes dans un pays où les droits de l’homme et la démocratie ne sont pas respectés », a qualifié le Pasteur.

Me Joseph DJOGBENOU, avocat constitué pour la défense du Pasteur et député à l’Assemblée nationale, a par ailleurs indiqué que ces compagnies, ont encerclé le domicile du Pasteur. « C’est une atteinte à la liberté d’expression », s’est indigné, l’avocat.

La MFWA s’indigne du harcèlement du religieux pour son opinion politique. Nous appelons les autorités béninoises à réprimer les fomentateurs de trouble impliqués dans cet acte d’intimidation et de violation de la liberté d’expression. Nous exigeons aussi que la sureté du pasteur soit garantie par l’Etat.