Arrestation et Détention de Baba Alpha : Six Mois de Calvaire d’un Journaliste

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Aujourd’hui le 3 Octobre 2017 marque exactement six mois depuis que Baba Alpha, journaliste de la Télévision Bonferey au Niger  a été arrêté et détenu avant d’être condamné à deux ans de prison et temporairement déchu de sa nationalité.

Critique infatigable du régime actuel, le journaliste, qui est aussi le Secrétaire Général du syndicat national des agents de l’information et de la communication(SYNATIC), a été arrêté le 3 Avril 2017 pour avoir fait usage de ‘’faux’’ documents pour obtenir sa nationalité nigérienne. Le journaliste dont le père est originaire du Mali, a toujours rejeté les accusations, en disant qu’elles sont politiquement motivées.

Dans un délibéré généralement perçu comme un procès politique, Alpha a été  condamné le 18 Juillet 2017 à deux ans de prison et  d’une amende de 300 000 Francs CFA (530 Dollars US) en plus de se voir déchu de ses droits civils pour une période de dix ans. Ceci signifie donc qu’il est exclu des affaires politiques du pays, y compris du droit de vote.

Les medias et les organisations de la société civile du Niger avait dénoncé le verdict. Dans un communiqué, le SYNATIC a dit ‘’ Il est connu de tout le monde que Baba Alpha est né au Niger et a fait ses études au Niger.’’

Un communiqué de la RSF disait que Baba Alpha a été condamné pour des raisons politiques parce qu’il dérangeait. Il a été reporté que la personne accusée d’avoir falsifié les documents pour Baba Alpha a été quant à lui libérée et ‘’comme par chance, il est proche du régime’’.

« C’est la première fois que j’assiste à un tel délibéré où on condamne quelqu’un, si j’interprète, à ne pas exister civilement et politiquement, s’est indigné Boubacar Mossi, l’avocat de Baba Alfa

La MFWA est préoccupée par la condamnation de Baba Alpha et considère la suspension des droits civils et politiques du journaliste comme un règlement définitif de compte avec lui et une tentative de l’exclure des discours publics dans le pays. Nous exhortons les autorités à revoir le cas et à libérer le journaliste.