Trois statuons de radio indépendantes, Nana FM, Kanal FM et Nostalgie ainsi qu’une station de télévision, TV 7, ont été dans la nuit du 11 février, fermées par le Tribunal de Première Instance de Lomé, pour incitation du peuple togolais à la désobéissance civile, à la haine et à la révolte. La veille, une autre station, Radio Lumière à Aného, à quelques 30 kilomètres au Sud-est de la capitale, avait été fermée.
Les stations ont été victimes de harcèlement de la part des responsables de l’autorité de régulation du secteur des postes et télécommunications (l’autorité qui gère les fréquences), appuyés par des éléments des forces de sécurité. Ces responsables ont aussi tenté de confisquer l’équipement des stations mais en ont été empêchés par un grand nombre de personnes sorties protester dans la rue. La fermeture fait suite à une procédure de la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l’organe de régulation des média du Togo, devant le Tribunal de Première Instance de Lomé, qui a ordonné un mois de suspension de l’autorisation d’émettre de ces quatre stations.
Dans l’après midi de ce vendredi, des jeunes gens ont manifesté contre les forces de sécurité devant Radio Nostalgie, bravant les gaz lacrymogènes et empêchant les agents de sécurité de fermer la station radio. Cependant, dans la nuit, la décision de fermeture des trois stations radio et télévision, prise par le tribunal suite à la requête de la HAAC a été exécutée. Avant leur fermeture, les stations ont été soumises à diverses formes de harcèlement, d’intimidation et de menace. Depuis la mort du Président Togolais Eyadema, le 5 février 2005, ces stations avaient permis au public d’exprimer sur leurs antennes, leurs opinions sur l’amendement porté à la constitution par les militaires.
Le MFWA condamne la fermeture de ces stations et appelle les autorités à respecter la libre expression et le droit du public togolais à l’information.