Dans l’après-midi du 11 février 2005, des forces de sécurité ont fait irruption dans les locaux de Radio Nostalgie et de Kanal FM à Lomé. Elles étaient accompagnées de responsables de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et d’huissiers venus fermer les stations pour non paiement de taxes.
Ceci a entraîné des heurts entre les riverains de la communauté, qui ont essayé de protéger les stations, et les membres de la brigade anti-émeute qui ont assiégé les stations de radio. Le personnel des stations a dû prendre la fuite. Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont répondu par des jets de pierre.
A Radio Lumière, d’autre part, les gendarmes qui ont attaqué la station ont détruit le matériel et saisi le véhicule du directeur. Juste après les élections présidentielles du 24 avril, Radio La Paix situé à Atakpamé (à 160 Kilomètres au Nord de Lomé), une station progouvernementale établie en 2002, a été quasiment détruite suite à des heurts impliquant les forces de sécurité et des jeunes proches de l’opposition. Radio Zion qui est une radio d’obédience religieuse située à Kpalimé (à 120 Kilomètres au Nord-ouest de Lomé), a échappé au saccage par des jeunes se réclamant de l’opposition, qui ont accusé le propriétaire de la station de supporter le candidat du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) au pouvoir, Faure Gnassingbé. L’émetteur et d’autres équipements de Peace FM, situé dans la même localité, ont été emportés par des militaires. Le Directeur, Gilles Toviékou a dû s’enfuir.