Owei Sikpi du journal Weekly Star basé à Port Harcourt dans l’Etat de Rivers dans le Delta du Niger, a été frappé par des voyous qui auraient agi sur les ordres de Steven Diver, Chef du Gouvernement local d’Ijau Sud, dans l’Etat de Bayelsa.
Les loubards appuyés par des policiers de l’unité mobile, se sont fait passer pour des membres du SSS. Ils ont enlevé Sikpi et l’ont emmené au N° 24, Route Woyi à Port Harcourt, où ils l’ont frappé très sérieusement. Ils l’ont ensuite déshabillé et photographié. Les loubards l’ont prévenu de ne rien écrire contre leur chef, sinon ils publieraient les images qu’ils ont prises, le montrant nu.
L’attaque avait fait suite à un article écrit par le journaliste et publié par son journal le 30 septembre, prétendant que le chef de l’Assemblée locale avait dépensé de l’argent illégalement et imprudemment. L’article était titré « Fraude de N700 millions, ne pleurez pas habitants d’Ijaw du Sud ».
Le chef, apparemment énervé par la publication, aurait rencontré journaliste à Port Harcourt, lui demandant de démentir la publication en moins d’une semaine ou de faire face à son courroux. Il demanda aussi à un cabinet d’avocats, Egbulonu et Compagnie, de prendre l’affaire en main. Le cabinet d’avocats demanda par écrit au journaliste de démentir immédiatement la publication, qu’elle jugeait diffamatoire, et la somme de N50 millions en guise de dommages et intérêts.
Dans la lettre, le cabinet signalait au journaliste les conséquences sérieuses qui en découleraient s’il ne répondait pas en l’espace de sept jours aux demandes du chef.
Réagissant à la lettre par l’intermédiaire de son avocat, Karibi Botoye, le journaliste nia avoir commis la prétendue diffamation et demanda au plaignant de donner des détails du crime qu’il avait commis.
Conséquemment, Sikpi lança une procédure contre le commissaire de la Police de l’Etat de Bayelsa, priant la police d’enquêter sur l’acte du Chef et d’amener les coupables à la justice.