ALERTE Nigeria  : Des agents de sécurité arrêtent et interrogent trois vendeurs de journaux

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Quatre agents du SSS, le service de renseignements du Nigeria, ont fait un raid sur des kiosques à journaux à Enugu, au Sud-est du Nigeria. Ils ont arrêté le chef de l’Association des vendeurs de journaux du Nigeria, Clement Egbuche, et deux vendeurs de journaux, Emeji et Chidinma pour avoir vendu des exemplaires du quotidien Eastern Pilot, qui a publié des articles sur « l’émergence d’une nouvelle nation du Biafra ».

Les officiers du SSS sont arrivés dans les locaux des vendeurs à approximativement 10h00 et ont commencé à saccager l’endroit. Ils confisquèrent des copies du journal à Emeji et demandèrent à connaître ses sources. Emeji les amena voir Chidinma, une vendeuse. Les deux furent arrêtés et forcés d’emmener les agents au bureau d’Egbuche, supposé être le distributeur principal du journal.

Aux bureaux de l’association, Egbuche fut arrêté et menotté. Après que les agents eurent fouillé son bureau, ils l’emmenèrent avec les deux vendeurs au quartier général du SSS à Enugu, où les trois furent interrogés et relâchés plus tard.

Egbuche révéla, après sa libération, que les vendeurs n’étaient pas informés que la vente de journaux sur le « Mouvement d’Actualisation de l’Etat Souverain du Biafra » (MASSOB) était une infraction. Il déclara que leur travail était de « vendre les nouvelles afin de joindre les deux bouts ». Il prétendit que l’un de officiers du SSS avait giflé l’une de ses vendeuses avant son arrestation.

Un responsable du SSS confirma l’incident, disant que l’agence considérait le journal Eastern Pilot  comme subversif. Il justifia l’action en disant  « A cause de la prétendue déclaration d’indépendance du Biafra, le 20 Janvier 2005, nos hommes s’en sont allés sur le terrain, opérer des vérifications de routine. Là, ils ont intercepté cette publication, que nous considérons très subversive et nous avons demandé à connaître les propriétaires. Dans le coup, nous avons arrêté trois des vendeurs. Ils furent amenés ici et relâchés plus tard, après interrogation ». a-t-il dit.