ALERTE Liberia : Journaliste agressé

0
499

Les journalistes Alphonso Toweh de l’Agence Reuters, Janet Johnson de Radio Veritas, et Gibson Jarue, reporter au journal Analyst, ont été agressés par un agent de sécurité au service de la Mission des Nations Unies au Liberia (UNMIL). Les journalistes étaient allés au bureau de l’ONU pour assurer la couverture de la séance d’information hebdomadaire sur les opérations de la mission au Liberia quand ils ont été appréhendés par un soldat de maintien de la paix.

Les responsables de l’Union de la Presse du Liberia (PUL) ont fait savoir à Media Foundation for West Africa (MFWA) que l’agent de sécurité qui avait agressé les trois journalistes était bien connu pour ses tendances à malmener les journalistes dans l’exercice de leur métier dans les locaux de UNMIL. Selon la PUL, un autre journaliste, James Boeh, avait été attaqué par un agent de la circulation de la Police nationale du Liberia, alors qu’il assurait la couverture d’un accident de la circulation. L’Union a affirmé que le policier avait saisi la carte d’identité du journaliste en disant que ce n’était pas au journaliste de rapporter l’accident. La PUL a qualifié l’incident de « malsain pour les rapports entre les médias et la police ».

La MFWA partage les préoccupations de la PUL par rapport aux actions de certains membres de la police libérienne et les soldats de maintien de la paix dans le pays. Nous lançons un appel au Gouvernement national de Transition au Liberia dirigé par Gyude Bryant, et au Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Liberia, l’Ambassadeur Jacques Paul Klein, pour que des enquêtes soient ouvertes sur ces incidents et mettent un terme à tous les actes d’impunité dans le pays.

Les libériens et en particulier les professionnels des médias, nécessitent  et méritent qu’on leur fasse l’économie de cette vague de harcèlements et de persécutions perpétrés pendant la dictature de Charles Taylor qui avait duré 14 ans. En 1992, lors d’un processus semblable de transition dirigé par le Pr. Amos Sawyerr, le journaliste John Vambo, un pigiste de la BBC, avait été arrêté et brutalisé par des soldats de l’ECOMOG et jeté en prison pour des mois. Vambo est décédé dans un hôpital au Pays Bas, peu après sa libération.