Le 18 janvier 2013, des éléments de la redoutable Agence nationale des Renseignements (NIA) ont interpellé trois responsables administratifs supérieurs du journal Daily Observer qui est sous le contrôle de M. Jammeh. Ceci rentre dans le cadre d’une enquête sur des pratiques corrompues et la mauvaise gestion des affaires du journal.
Selon le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) en Gambie, les trois personnes, Amie Manka, directrice du marketing, Yasin Faal, comptable, et James Campbell, responsable des achats, ont été mis en liberté sous caution le 20 janvier. Toutefois, leurs documents de voyage ont été confisqués.
Leur arrestation intervient quelques semaines après que Pa Malick Faye, ancien directeur général du journal en exil volontaire et qui est actuellement recherché par la NIA, a été renvoyé par le président Jammeh le 3 janvier 2013 au sujet des fautes professionnelles administratives.
Selon les sources, le renvoi de Faye était également lié au sous-titre de l’édition du 2 janvier 2013 du journal: « L’exécution a été hypocritement exagérée ». Le sous-titre a accompagné le message du Nouvel An du président Jammeh publié par le journal, où il a défendu l’exécution par son gouvernement de neuf condamnés à mort en août 2012.
Le président Yahya Jammeh continue à brutaliser les membres du personnel du journal et à ordonner la prise des mesures contre eux chaque fois qu’une publication lance des critiques contre lui, ce qui a été le cas de Chief Ebrima Manneh, reporter du Daily Observer, qui a été arrêté en juillet 2006 par des éléments de la NIA. Personne ne sait où se trouve Manneh et le gouvernement continue à nier l’avoir mis en état d’arrestation.