Des éléments de la redoutable Agence Nationale des Renseignements (NIA) ont envahi les locaux de Taranga FM, une station de radio communautaire sise au district sud-ouest de Banjul, la capitale, pendant la nuit du 14 août 2012 et contraint la station à cesser d’émettre.
Aucune explication n’a été fournie pour cet acte perturbateur.
Selon les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA), des camionnettes à bord desquelles se trouvaient des éléments de la NIA ont été aperçues dans les locaux de la station de radio quelques heures avant minuit.
Selon les sources, Ismaila Ceesay, directeur de rédaction de la station, a confirmé cet incident et ajouté que la seule raison donnée par les éléments était qu’il s’agissait d’une «directive d’en haut ».
Toutefois, cette fermeture serait liée à des commentaires faits par des membres de certains partis d’opposition pendant un débat hebdomadaire diffusé par la station.
En 2011, les autorités gambiennes ont, à deux reprises, contrait Taranga FM à cesser la transmission des ses programmes de revue des journaux diffusés en deux langues gambiennes populaires, Wolof et Mandinka, et destinés à la majorité des Gambiens.
La MFWA fait appel au gouvernement du président Jammeh pour qu’il prenne des mesures urgentes afin de permettre à Taranga FM de reprendre ses transmissions. Elle a attiré l’attention sur le fait que la plupart des citoyens, surtout les illettrés de la société, dépendent de la station pour les informations.