ALERTE Gambie : Le président Jammeh renouvelle les menaces contre les journalistes

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Le président Yahya Jammeh de la Gambie a, le 21 juillet 2005 renouvelé ses menaces contre les journalistes qui travaillent pour les organes d’information étrangers dans son pays.

La menace a été proférée dans une interview qu’il a accordée exclusivement à la télévision d’Etat, Gambia TV, à la veille de la commémoration de son coup d’Etat du 22 juillet 1994.

Selon les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA)-Gambie, le président Jammeh s’en est pris aux journalistes et dirigeants de l’opposition politique ainsi qu’à leurs partisans lors de ladite interview.

Le président Jammeh a fait savoir qu’il a fait adopter des lois draconiennes au cours de ces derniers mois parce que « les journalistes ne s’intéressent qu’à la diffamation contre les gens. Mon gouvernement a accordé trop de liberté d’expression et de droits aux médias dans le pays » a-t-il dit. Il a ensuite averti les journalistes qu’ils doivent quitter le pays en disant que « les frontières de la Gambie sont ouvertes »

Au mois de juillet 2004, lorsqu’il marquait le dixième anniversaire de son arrivée au pouvoir, le président Jammeh avait tenu des propos semblables en qualifiant les journalistes qui travaillent dans les medias privés de « journalistes de l’opposition ».

Peu de temps après, plusieurs journalistes, y compris le président de l’Union de la Presse Gambienne, Demba Jawo, et Ebrima Sillah, le correspondant de la BBC à Banjul, ont reçu des lettres de menace de mort provenant d’un groupe se faisant appeler « Green Boys ».

En août 2004, la maison d’Ebrima Sillah fut incendiée par des boutefeux inconnus. Sillah a toutefois pu échapper à cette attaque, mais avec des brûlures sur son corps.

Vers la fin du mois de décembre 2005, des assaillants non identifiés ont assassiné par balle Deyda Hydara, un rédacteur bien respecté du journal The Point. Aucune personne n’a été interpellée ni interrogée relativement à cette affaire.