Côte d’Ivoire: Six Journalistes Arrêtés, Détenus pour Divulgation de «Fausses» Informations

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Six journalistes de quatre journaux accusés de divulgation des fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte, ont été arrêtés et détenus par la gendarmerie en Côte d’Ivoire.

Les six ont été placés en détention provisoire depuis le 12 Février 2017. Il s’agit de Coulibaly Vamara et Hamadou Ziao du journalInter; Bamba Franck Mamadou, de Notre Voie; Gbane Yacouba et Ferdinand Bailly, de Le Temps aussi bien que Jean Bedel Gnago, le correspondent de Soir Info à Aboiso.

Les publications pour lesquelles les journalistes ont été arrêtés affirment que le gouvernement aurait versé des primes réclamées par des soldats qui se sont révoltés à Adiake, une affirmation que le Procureur de la République Adou Richard Christophe considère comme étant «une atteinte  à la sécurité de l’Etat».

Ils ont été interrogés au quartier général de la gendarmerie et placés plus tard en détention au Camp de la gendarmerie d’Agban à Abidjan.

Les arrestations ont suscité des inquiétudes au sein des médias en Côte d’Ivoire. Le Syndicat National de la Presse de Côte d’Ivoire(SYNAPPCI), a condamné l’action de la gendarmerie et du Procureur de la République et a appelé à la libération immédiate des journalistes.

Au cours du mois passé, des soldats se sont révoltés à Abidjan, Yamoussoukro, Man, Bondoukou, Daloa, Bouake, et Odienne pour réclamer une augmentation de leurs salaires et de meilleures conditions de vie. Il n’a pas fallu la publication des journaux pour inciter leurs manifestations. Les six journalistes ont donc été pris à parti comme des bouc-émissaires.

La MFWA voudrait rappeler aux autorités en Côte d’Ivoire que le gouvernement a adopté un projet de loi en août dernier excluant «l’emprisonnement, la garde-à-vue et la détention préventive» pour les délits de presse.

Nous appelons le gouvernement de la Côte d’Ivoire à relâcher les six journalistes retenus en détention et à assurer leur sécurité conformément aux obligations de la loi ci-dessous mentionnée, aussi bien que par rapport aux protocoles et traités sur la liberté d’expression auxquels le pays est signataire.