Moussa Mara, ancien premier ministre du Mali, a été arrêté à Bamako le 1er août 2025, pour avoir prétendument « miné la crédibilité de l’État » à la suite de certains messages qu’il a publiés sur les réseaux sociaux au sujet de ses visites à des prisonniers politiques.
L’arrestation de Mara intervient plusieurs semaines après qu’il eut subi quatre séries d’interrogatoires au mois de juillet 2025. Avant son arrestation le 1er août par le « Pôle national de lutte contre la cybercriminalité », l’ancien Premier Ministre avait été convoqué à la Brigade d’Instruction Judiciaire, puis au Parquet du « Tribunal de grande instance de la commune IV », puis au « Commissariat de police de la commune 4 » à Bamako.
Le 21 juillet 2025, Moussa Mara, qui a été premier ministre du Mali pendant une période de huit mois de 2014 à 2015, a également été empêché de quitter le pays sans notification préalable des autorités judiciaires ou militaires lui interdisant de quitter le pays. Au moment où il s’est vu refuser la liberté de mouvement, Mara n’avait aucune restriction sur son passeport.
La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) appelle les autorités à cesser immédiatement ce qui semble être un harcèlement ciblé contre Mara, sans doute en raison de ses commentaires sur les médias sociaux. La Constitution du Mali garantit la liberté d’expression. La MFWA exhorte donc les autorités maliennes à respecter et à protéger le droit à l’expression, en ligne et hors ligne .