La Commande de la police de l’État de Kwara au siège du Département d’Enquête Criminelle de l’État (CID) à Ilorin a arrêté et détenu le journaliste d’investigation Buhari Olanrewaju Ahmed ainsi que l’activiste militant Saidu Musa Tsaragi. La mise en garde à vue du journaliste et activiste le 10 juillet fait suite à leur condamnation d’une violente attaque soutenue par le gouvernement contre des manifestants pacifiques.
Ils ont été arrêtés et placés en détention après que le Conseiller spécial du Gouverneur de l’État de Kwara pour l’investissement social, Sadiq Buhari, eut déposé contre eux des accusations de diffamation, de cybercriminalité et de complot criminel.
Ahmed et Tsaragi avaient honoré une invitation de la police, mais auraient été placés en détention provisoire sans audience.
La MFWA condamne fermement l’utilisation des lois civiles et cybernétiques pour criminaliser la critique journalistique et la dissidence civique. La détention d’un journaliste pour avoir dénoncé ou condamné la violence de l’État porte atteinte à la démocratie et viole les protections constitutionnelles, y compris la liberté d’expression, de réunion pacifique et de la presse.
Nous demandons à le gouvernement de l’État de Kwara et les autorités Nigérianes à abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre Ahmed et Tsaragi, à respecter l’indépendance judiciaire et à éviter d’utiliser la diffamation et la droit cybernétique comme instruments d’intimidation.
Le traitement de Buhari Olanrewaju Ahmed et Saidu Musa Tsaragi envoie un message effrayant aux voix civiques à travers le Nigeria. Les libertés des médias ne doivent pas être étouffées sous couvert de diffamation ou de répression de la cybercriminalité. Le journalisme indépendant et la dissidence pacifique sont les fondements essentiels de la bonne gouvernance et de la responsabilisation.