Alerte Niger : Procès contre journaliste

0
414

Suite à une série d’articles publiés sur Yahaya Yandanka, Gouverneur d’Agadez, ville située à environ 1000 Km de Niamey, Abdoulaye Harouna, Rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant, Echos Express, risque d’être condamné à une amende de 10 millions de francs CFA en dommages et intérêts en plus de quatre mois de prison ferme.

La demande de report du jugement faite par Harouna, qui n’avait pas d’avocat à l’ouverture du procès, a été refusée par le tribunal au motif qu’il « a eu le temps de se préparer ».

Selon les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA)-Niger, Harouna, qui est également correspondant régional de l’Agence de Presse Nigérienne (ANP), avait, dans une série d’articles publiés dans Echos Express, mis en cause le Gouverneur dans sa gestion de l’aide alimentaire destinée aux populations affamées du Niger.

Le Gouverneur a, par la suite, porté plainte pour « injures » contre Harouna qui a été traduit devant le Tribunal Régional d’Agadez, le 06 septembre 2005.

A l’issue du procès, le Procureur a requis quatre mois de prison ferme et 10 millions de francs CFA de dommages et intérêts à payer au plaignant.
Le verdict est attendu pour le 27 septembre et Abdoulaye Harouna est pour l’instant en liberté.

La source a fait savoir que depuis le déclenchement de la famine au Niger,  le Gouverneur d’Agadez a été accusé de détournement de vivres par plusieurs journaux. Yandaka a ainsi intenté un procès en diffamation  contre Hamed Assaleh Raliou, correspondant régional de Radio France internationale (RFI)  et directeur de la radio indépendante SAHARA FM.

L’affaire est actuellement en instruction et la date du jugement n’est pas encore fixée.

Par ailleurs, un comité ad hoc mis en place par le  gouvernement et chargé de la coordination et la supervision de l’aide alimentaire  a publié un rapport dans lequel il accuse le Gouverneur de mauvaise gestion.

Le comité a par la suite demandé au gouverneur de restituer 137 sacs de dattes et au gouvernement de le sanctionner.