ALERTE Sierra Leone: Des éléments de sécurité tentent d’arrêter un journaliste

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Le 2 janvier 2013, Ibrahim Samura, le rédacteur du journal The Satellite, une publication privée basée à Freetown, a failli être arrêté par un groupe d’éléments de la police sierra-léonaise (SLP) en tenue civile mené par le commissaire Samuel Kargbo.

Selon le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA), la tentative d’arrestation de Sumura a eu lieu en dehors des studios de l’Office de la Radiodiffusion-Télévision Sierra Léonaise (SLBC) après qu’il a participé à Press Review, un programme de la SLBC.

Selon le correspondant, la police a expliqué que Francis Munu, l’inspecteur-général de la police, a ordonné l’arrestation du journaliste parce qu’il portait une chemise qui ressemblait à un uniforme de police.

Toutefois, dans une déclaration signée par son président, Umaru Fofana, l’Association des Journalistes de Sierra Leone (SLAJ) a affirmé que « l’instruction lancée par l’inspecteur-général de police, tout comme l’action menée par les policiers en tenue civile, n’était qu’un acte de harcèlement et d’intimidation en vue d’effrayer le journaliste, laquelle action qui aurait pu être motivée par des écrits ou propos du journaliste que la police a trouvés désagréables ».

« Nous sommes aussi attristés par le fait que la Direction de la SLBC n’a pas su protéger le journaliste qui était son invité parce qu’elle a permis à la police de le harceler et de l’embarrasser tout près de ses studios », a déclaré la SLAJ.

La MFWA exhorte les responsables supérieurs de la SLP pour qu’ils prennent des mesures urgentes et importantes en vue d’améliorer les relations entre la police et les journalistes qui ont été minées par une série d’affrontements.

En septembre 2011, quatre journalistes, dont un était dans le coma, ont été battus au stade national de Freetown par des policiers qui faisaient partie de la garde nationale et aucune mesure n’a été prise contre eux jusqu’à ce jour. Malgré les efforts déployés par la SLAJ en vue d’obtenir les noms des policier afin d’ester en justice, il semble que la Direction de la police est peu coopérative.