Le 4 février 2025, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a publié son rapport annuel sur la liberté d’expression en république de Guinée.
Telle est la coutume depuis déjà trois ans, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée a publié son troisième rapport annuel sur la liberté d’expression en Guinée intitulé : 2024, Année de l’obscurantisme. Ce rapport s’avère être le pire bilan que la Guinée a enregistré depuis la prise de pouvoir de la junte dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya.
Le rapport souligne quatre éléments importants. A savoir, les agressions physiques, menaces et tentatives d’enlèvement et enfin, les poursuites judiciaires. Pour le compte de l’année 2024, le rapport de la SPPG a enregistré 70 violations, soit 47 incidents de plus que l’année précédente. Cela inclus entre autres, 32 journalistes victimes de séquestration dont 16 journalistes ont été arbitrairement arrêtés. Parmi les 16 journalistes arrêtés, 2 ont été jetés en prison. A cela s’ajoute 1 journaliste kidnappé.
Ces chiffres confirment une régression assez inquiétante en termes de liberté d’expression en Guinée et qui pousse la sonnette d’alarme. Ce bilan est plus alarmant que les précédents et témoigne de la palinodie du Colonel Mamadi Doumbouya qui avait pourtant annoncé au début de sa prise de pouvoir, vouloir « consacrer la liberté de la presse » en guinée lors d’un déjeuner de presse au palais Mohamed V, le 07 janvier 2021.
« Il est grand temps que les dirigeants comprennent que les médias constituent dans une démocratie l’élément qui éclaire et lance des alertes afin que le pays reste sur la bonne voie », a déclaré le sécrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) Sékou Jamal Pendessa lors d’un entretien téléphonique avec la MFWA.
Trouvez la synthèse du rapport ici.