Le quatrième trimestre 2022 (octobre-décembre) a enregistré 21 violations de la liberté d’expression, soit le nombre le plus faible de l’année. Ce chiffre est de 55 % inférieur à celui du trimestre précédent (juillet à septembre 2022) qui s’élevait à 46. Les premier (janvier-mars) et deuxième (avril-juin) trimestres ont enregistré 34 et 42 respectivement.
Le Nigeria a connu le plus grand nombre de violations (7), suivi par le Sénégal (4 violations). Le Burkina Faso en a connu trois (3), tandis que le Mali suit avec deux (2) violations. La Guinée-Bissau, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Libéria et le Bénin ont chacun connu une (1) violation au cours de ce trimestre.
Bien que ce chiffre soit le plus bas enregistré au cours de l’année, le dernier trimestre de 2022 n’a en aucun cas été synonyme de répit. Le trimestre a été marqué par une série d’arrestations et de détentions ainsi que par des agressions physiques contre des journalistes et des professionnels des médias, touchant au moins 10 journalistes, le Sénégal, le Nigéria et la Guinée-Bissau étant en tête de liste de ces agressions contre les journalistes.
Au-delà des attaques contre les journalistes, le droit d’accès à l’information a fait l’objet d’une attaque majeure de la part de certaines autorités. En octobre 2022, les autorités bissau-guinéennes ont annoncé une forte augmentation des droits de licence pour les médias du pays. Par exemple, les nouvelles redevances pour l’acquisition d’une télévision commerciale à couverture nationale représentaient une augmentation d’au moins 6000% par rapport aux redevances précédentes.
Les autorités du Burkina Faso ont suspendu les programmes de RFI dans le pays jusqu’à nouvel ordre. Le Mali, voisin du Burkina Faso, qui avait suspendu RFI en mars 2022, a cette fois-ci suspendu un média local, instaurant ainsi une culture d’hostilité de l’État à l’égard de la presse indépendante.
Le rapport du quatrième trimestre fait également état d’autres événements importants en matière de liberté d’expression et de droits numériques dans la région. Il présente notamment les mesures prises pour remédier aux violations et les recommandations formulées à l’intention des principales parties prenantes.
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