Journée Mondiale de la Liberté de la Presse : La MFWA Demande Justice pour les Journalistes Agressés dans le Cadre de COVID-19

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La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) a demandé que des enquêtes soient menées sur les actes de brutalité commis contre les journalistes couvrant le COVID-19 et sur d’autres violations commises à l’encontre de professionnels des médias en relation avec leurs publications sur la pandémie en Afrique de l’Ouest, afin que justice soit rendue.

Dans le cadre des activités organisées pour marquer la Journée mondiale de la liberté de la presse le 4 mai 2020, la MFWA a demandé au Chef d’Etat-major de la Défense au Ghana et aux autorités politiques au Nigeria d’enquêter sur les attaques contre les journalistes couvrant la pandémie dans les deux pays et de punir les coupables.

La pétition adressée au Chef d’Etat-major de la défense du Ghana, le Lieutenant Général Obed Boamah Akwa, concernait deux incidents distincts de brutalités contre Yussif Abdul Ganiyu, Directeur Général de Zuria FM basé à Kumasi, la deuxième plus grande ville du Ghana, et Samuel Adobah, reporter de TV Africa à Accra, par des soldats chargés de faire respecter les mesures de confinement de COVID-19.

Ganiyu couvrait un exercice de nettoyage le 2 avril dernier, lorsque le commandant d’une équipe de patrouille militaire l’a embarqué dans leur véhicule immatriculé 49 GA 68 et l’a agressé. L’officier a également saisi le téléphone de Ganiyu.

Dans le cas d’Adobah, il couvrait un incendie dans un quartier d’Accra lorsqu’un soldat faisant partie d’une équipe faisant respecter les mesures de confinement sur le COVID-19 l’a attaqué. Le militaire a giflé Adobah par derrière et l’a jetté au sol, tandis que la foule criait “c’est un journaliste”. Le soldat a également détruit le téléphone du journaliste en le piétinant.

Le MFWA a demandé au général Akwa de veiller à ce que les violations fassent l’objet d’une enquête et à ce que les soldats impliqués soient sanctionnés afin de dissuader d’autres personnes.

Le 3 mai, la Fondation a également adressé une pétition au gouverneur de l’État du Delta au Nigeria, le Dr Ifeanyi Arthur Okowa, pour qu’il mette au courant les membres de l’unité des forces spéciales de l’environnemental qui ont agressé deux journalistes, Michael Ikeogwu, le président de l’Union des journalistes du Nigeria (NUJ) dans l’État du Delta et Mathew Omonigho, le correspondant du Daily Post dans cet État.

Les deux journalistes s’étaient rendus dans la zone de gouvernement local d’Uvwie le 1er avril, pour suivre et couvrir l’état d’avancement de l’application des mesures de confinement ordonnées par le gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus, lorsqu’ils ont remarqué que certains locaux étaient engagés dans un exercice de nettoyage sous la supervision de certains membres de la task-force sur l’environnement.

Ikeogwu a déclaré que lorsqu’il a approché le chef de la task force environnement et lui a demandé pourquoi ils forçaient les habitants à effectuer l’exercice de nettoyage malgré l’ordre de confinement du gouvernement, le fonctionnaire, identifié comme Kingsley Iweka, s’est offusqué et a ordonné à ses subordonnés de l’attaquer, lui et Omonigho.

Par ailleurs, la MFWA a également demandé à la direction du journal Le Soleil au Sénégal de réintégrer son employée, Fatou Ly Sall, qui a été licenciée après avoir prétendument refusé de se faire soigner dans un centre médical désigné par le gouvernement pour une suspicion d’infection à coronavirus. Mme Sall a déclaré que, bien qu’elle soit arrivée au bureau en présentant des symptômes de l’infection, elle avait en fait consulté son médecin personnel et fait des tests qui se sont révélés négatifs, rejetant ainsi les accusations selon lesquelles elle aurait désobéi aux conseils de la direction pour se faire soigner.

Nous avons donc appelé la direction à coopérer et dialoguer avec l’organisation nationale partenaire de la MFWA au Sénégal, SYNPICS, pour résoudre le problème.