Des Présumés Voyous du Gouvernement Brutalisent des Manifestants et un Journaliste

Le 9 Novembre 2019, des voyous soupçonnés d’être des hommes de main du gouvernement de l’État d’Edo au Nigeria ont brutalisé des manifestants antigouvernementaux et au moins un journaliste couvrant les attaques.

La manifestation était organisée par une organisation de la société civile locale, Edo Civil Society Organisations (EDOCSOs). Des centaines de personnes ont participé à la dénonciation de la privatisation de l’Hôpital Spécialisé d’Edo et de l’augmentation subséquente des frais de consultation hospitalière. Cependant, la foule a été violemment dispersée par des voyous qui sont arrivés dans des véhicules inconnus et vêtus de t-shirts portant l’inscription « Vigilante Edo Government House ».

Les bandits, dont certains portaient des armes, ont attaqué les manifestants et menacé de tirer à balles réelles s’ils ne se dispersaient pas, créant ainsi une ruée qui a fait de nombreuses victimes.

« Nous disons que l’hôpital spécialisé de l’Etat d’Edo ne peut pas être privatisé. Les soins de santé ne sont pas un privilège mais un droit « , a déclaré Leftist Omobude Agho, coordinateur général des organisations de la société civile d’Edo. « C’est inacceptable. Nous allions à une manifestation pacifique jusqu’à ce qu’une équipe de jeunes gens portant des T-shirts, Edo Vigilante Government House, commencèrent à brandir toutes sortes de munitions, y compris des armes dans un véhicule.

Jomoh Ogirima, journaliste de la chaîne de télévision Rave Television, a également été attaqué par les agresseurs alors qu’il couvrait l’incident. La caméra d’Origima a été détruite dans la mêlée.

Cependant, le gouvernement de l’État s’est dissocié de la répression violente. Paul Ohonbamu, le commissaire d’État d’Edo chargé de la communication et de l’orientation, a nié toute connaissance des auteurs de ces actes. Il s’est toutefois refusé de condamner l’agression.

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne l’attaque gratuite contre cette manifestation pacifique. L’agression du journaliste est une violation flagrante de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. La Constitution nigériane garantit le droit de réunion et de manifestation pacifiques ainsi que la liberté d’information et d’expression. Par conséquent, nous demandons à la sécurité de l’État de mener une enquête sur la répression et de traduire les coupables en justice.

 

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