Un groupe d’hommes considérés comme étant des gardes du corps du Président Julius Maada Bio ont agressé trois journalistes sportifs durant un match de football.
Deux des assaillants qui ont été identifiés par leurs sobriquets ; Sweet et Kposowa, ont eu des confrontations verbales avec Frances Bernard-Bundor et Esther Maray Samoura, toutes deux travaillant pour la chaine nationale de radiotélédiffusion Sierra Leone Broadcasting Corporation (SLBC), durant le match de qualification comptant pour la Coupe Mondiale de la FIFA, dont le match a opposé la Sierra Leone et le Liberia au Stade Siaka Stevens à Freetown, le 8 septembre 2019. Les gardes ont pris d’assaut la cabine des commentateurs pour se plaindre du fait que les journalistes dérangeaient le Président avec leurs commentaires juste au-dessus de l’endroit où il était assis.
Les deux journalistes de SLBC ont été abordées et frappées après ladite altercation. Frances a rapporté qu’entre trois et cinq gardes du corps – certains en uniformes et d’autres en civil – l’ont frappé sévèrement. Sa collègue, Esther, qui est allé reporter l’agression au ministre adjoint des sports, a été aussi giflée par un des gardes lorsqu’elle retournait vers la scène en compagnie du ministre adjoint. Lorsque le ministre est intervenu, Esther a pris son téléphone pour enregistré les incidents, mais l’appareil lui a été arraché et elle a été frappée davantage et son habit déchiré.
Les assaillants ont aussi malmené Alimmamy Kamara, un journaliste sportif indépendant, qui était avec Esther et Frances. L’un des agresseurs aurait menacé de tirer sur les victimes.
La fraternité des médias, y compris l’Association des Journalistes Sportifs de la Sierra Leone ( Sports Writers Association of Sierra Leone(SWASAL), a exprimé son indignation sur l’incident et a demandé une prompte réparation.
“L’Association des Journalistes Sportifs de la Sierra Leone demande au bureau du Président d’investiguer proprement cet acte de violence et de traduire tous les responsables de cet acte barbares devant la loi”, a dit Sahr Morris, Secrétaire Général National de la SWASAL, dans un communiqué de presse.
“Ceci est une situation très triste pour le journalisme en Sierra Leone. Une menace de mort est un incident très sérieux qui ne doit être pris à la légère en particulier par des individus qui portent des armes. Que les journalistes couvrant les évènements où le Président est présent devront commencer à craindre pour leurs vies? ” s’est aussi interrogé Ahmed Sahid Nasralla, President de l’Association des Journalistes de la Sierra Leone(SLAJ).
La MFWA est également préoccupée par l’attaque sur les trois journalistes et demandent à la Présidence de s’assurer que les auteurs soient sévèrement punis. L’action des gardes présidentiels pourrait remettre en cause l’image de la Présidence. Par conséquent, nous appelons à une dénonciation forte de cette conduite violente de la part du bureau de la Présidence.