La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) demande aux autorités en Mauritanie de libérer immédiatement Ahmedou Ould Wediaa, le journaliste de la chaine privée de télévision El Mourabitoune, qui est détenu arbitrairement par la police à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.
Ahmedou, connu pour ses critiques du président sortant; Mohamed Ould Abedel Aziz, a arrêté à son domicile et détenu par la police le 3 Juillet 2019. La police n’a depuis pas évoqué la raison de son arrestation ni où il est placé en détention, laissant la famille et les amis du journaliste dans un état d’extrême angoisse.
L’interpellation d’Ahmedou est la seconde d’une série d’arrestation suite à l’élection du 22 Juin. Ceci se produit à peine deux semaines après que Camara Seydi Moussa, le rédacteur en chef du journal La Nouvelle Expression, fut arrêté et détenu pendant huit jours.
Moussa fut arrêté à son domicile après que la police l’ait accusé d’avoir critiqué dans des conversations téléphoniques les résultats de l’élection présidentielle controversée. La police a aussi saisi tous les téléphones mobiles et l’ordinateur de Moussa. De nombreuses personnes estiment que la raison donnée par la police sur l’arrestation de Moussa indique que les autorités écoutent les conversations téléphoniques des journalistes, politiciens et voix dissidentes critiques.
L’arrestation d’Ould Wediaa a déclenché une indignation et condamnation du public et a mené plus tard à une réaction rapide de protestation de la fraternité des médias devant le Ministère de la Communication en Mauritanie réclamant sa libération immédiate.
La récente série d’arrestation, y compris la détention de deux activistes des réseaux sociaux, Abderrhmane Weddady et Sheik Ould Jiddou, entre autres, sont des indications claires que le gouvernement en Mauritanie a intensifié son agression sur la liberté d’expression dans le pays.
La MFWA exhorte les autorités en Mauritanie à libérer Ahmedou Ould Wediaa et à cesser immédiatement les arrestations arbitraires en cours des journalistes et bloggeurs dans le pays. Nous appelons les autorités à promouvoir la liberté d’expression comme stipulée dans la constitution et plusieurs autres instruments régionaux et internationaux que le pays a ratifiés.