Des Voyous du Parti au Pouvoir Attaquent une Journaliste, Suppriment Ses Enregistrements

Des partisans du Sierra Leone Peoples Party (SLPP) au pouvoir ont physiquement agressé Amira Tatayea Bangura, une journaliste de Sierra Express Media, et ont supprimé les évidences de leurs actes de violence contre deux députés de l’opposition que la journaliste avait filmées.

L’incident s’est produit le 2 Mai 2019 à l’extérieur de l’enceinte du Parlement durant l’ouverture officielle, par le Président Juilius Maada Bio, de la seconde session de la Cinquième Législature de la Seconde République de la Sierra Leone.

Selon Sierra Leone Express, Amira avait rejoint les autres journalistes pour interviewer les députés de l’opposition ; All Peoples Congress (APC) qui brandissaient des placards, et qui étaient sortis du chambre dès l’entrée du Président Maada Bio en guise de protestation contre ce qu’ils désignent comme la mauvaise gouvernance du SLPP.

Lorsque les journalistes approchaient les députés protestataires pour des interviews, précise l’article, ils ont croisé certains membres du SLPP dans leur t-shirts vert vandalisant le véhicule d’Osman Timbo, l’honorable député de la circonscription 130, Murray Town, Freetown. Les voyous ont agressé aussi Osman Timbo et son collègue Rugiatu Rosy Kanu, un député de la circonscription 113, Western Urban, Freetown.

“Lorsque je prenais des photos d’évidences [de l’agression], les membres du SLPP ont foncé sur moi disant que les journalistes ne doivent pas prendre aucune photos”, a dit Amira.

La journaliste a été poussée et bousculée à plusieurs reprises avant d’être secourue par le Commandant de l’Unité Locale (LUC) rattachée au Parlement, Superintendant Paul Banister, mais seulement après avoir été démunie de son téléphone par un garde du corps du Président Maada Bio attiré par la scène, qui a procédé à la  suppression de toutes les images et les enregistrements vidéos.

La MFWA condamne les actes de violence posée contre la journaliste Amira Bangura et les deux députés comme un affront à la liberté de la presse et d’expression. Nous demandons aux leaders du parti au pouvoir, Sierra Leone People’s Party de rappeler à l’ordre leur membres, et exhortons la police en Sierra Leone à investiguer l’incident dans le but de trouver et de punir les auteurs.

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