Huit personnes ont été tuées dans une série de répression brutale sur les manifestants dans quatre pays en Afrique de l’Ouest où 152 violations de la liberté d’expression ont été enregistrées en 2018.
Quatre manifestants ont été tués en Guinée, deux au Togo et une personne respectivement au Sénégal et en Guinée.
Les répressions brutales démontrent l’intolérance croissante des manifestations publiques de la part des gouvernements et témoignent de graves lacunes dans les procédures du maintien de l’ordre public de la police. Les forces de sécurité en générale et la police, en particulier, ont été responsables de 55% des 152 violations enregistrées durant l’année.
Au niveau des pays, le Nigeria a enregistré 21 violations en étant en tête des 15 pays dans lesquelles les violations ont été reportées, selon le Moniteur d’Afrique de l’Ouest de la Liberté d’Expression.
Le Ghana et la Guinée suivent avec 18 violations chacune, tandis que le Sénégal, traditionnellement favorable aux médias et respectueux de la liberté d’expression suit avec 15 violations largement liées aux turbulences de la période des campagnes électorales.
Au total 286 victimes composées des particuliers et des organes de presse ont été affectés par les 152 violations. La tendance montre que les principaux cibles des violations ont été les citoyens francs-parleurs, en particuliers les manifestants anti-gouvernementaux, les journalistes et autres travailleurs des medias tels que les techniciens.160 personnes, représentant à peu près 56% des victimes, étaient des citoyens, suivis par 92 journalistes soit 32%.
Veuillez cliquer ici pour accéder au rapport complet du Moniteur de la Liberté d’Expression d’Afrique de l’Ouest de 2018.