Les Forces de Sécurité Attaquent Violemment les Manifestants

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Les forces de sécurité au Mali ont violemment dispersé et attaqué un groupe de partisans des partis d’opposition qui manifestaient dans la capitale, Bamako.

L’opposition a organisé la marche le 16 novembre 2018 pour protester contre ce qu’elle considérait comme une mauvaise gouvernance, le coût élevé de la vie et le prolongement prévu du mandat des députés à l’Assemblée nationale. Le gouverneur de Bamako avait toutefois interdit la manifestation pour des raisons de sécurité.

«Le pays traverse une situation fragile», peut-on lire dans le communiqué  interdisant la marche publié par le gouverneur.

À peine les milliers de personnes rassemblées à la Bourse de travail, lieu de la manifestation, que les forces de sécurité se sont jetées dessus, en lançant des gaz lacrymogènes. La violente intervention a vu plusieurs manifestants blessés, dont un membre du parlement, Amadou Araba Doumbia.

«Pour manifester au Mali, nous n’avons pas besoin d’une autorisation, mais simplement d’informer les autorités de la supervision de l’événement», a déclaré un parti pris par les partis d’opposition participants.

Le communiqué signé par Soumaila Cisé, le chef du principal parti d’opposition, a également condamné la répression violente exercée par la police.

Dans un communiqué publié par les organisateurs, ils ont dénoncé la répression violente des forces de l’ordre et « condamner avec la dernière énergie la répression barbare planifiée par les plus hauts responsables du régime ».

La MFWA condamne également l’interdiction de la marche en tant que violation d’un droit fondamental conféré par la constitution du Mali et les nombreux protocoles régionaux et internationaux ratifiés par le pays en matière de droits civils et politiques.

La MFWA lance un appel aux autorités maliennes pour qu’elles renoncent à utiliser des excuses insignifiantes pour restreindre la jouissance du droit de manifester pacifiquement et de déchaîner la violence sur les manifestants.