Une Haute Cour Fédérale d’Abuja a accordé 10 Millions de Naira (près d’US 27 500 Dollars) de dommages à Jones Abiri, décrivant les deux ans de détention sans procès comme une ″pure et simple condamnation″
Etant donné le verdict, le juge, Nnamdi Dimgba, a rejeté comme infondée l’argument du gouvernement selon laquelle Abiri était détenu dans l’intérêt de la sécurité nationale. Il a aussi remis en cause le refus du gouvernement de présenter le journaliste devant un tribunal après avoir recueilli sa déposition suite à son arrestation.
Abiri qui était le rédacteur en chef du journal Weekly Sources avait été arrêté en Août 2016 sur des accusations d’appartenance à un groupe séparatiste et d’activités terroristes. La famille d’Abiri et ses collègues ont pour leur part été convaincus que son arrestation était en lien avec un reportage qu’il a publié et qui prétendait que l’armée du pays planifiait un coup contre le Président Muhammadu Buhari.
Le 15 Août 2018, le journaliste avait été temporairement libéré après que le juge présidant la Cour des Magistrats de la Zone 2 l’a mis en liberté conditionnelle avec une caution sévère qu’Abiri n’a pas présentée à l’issue de sa première comparution deux semaines plus tôt.
Sa première apparition devant la cour et sa relaxe conditionnelle se sont produites après que l’avocat des droits de l’homme et activiste ; Femi Falana ait formulé une plainte le 3 Juillet 2018 contre le Département des Services d’Etat (DSS) pour la détention arbitraire du journaliste.
Falana avait demandé 200 Millions de Naira (près de $ US 554 700) de dommages pour Abiri. Il a fustigé la détention du journaliste comme étant une violation de ses droits fondamentaux garantis par les Sections 34, 35 et 40 de la Constitution Nigériane aussi bien que les Articles 11 et 16 de la Charte Africaine sur les Droits de l’Homme et des Droits des Peuples.
Le 21 Août, suite à la libération conditionnelle d’Abiri, la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) s’est jointe à vingt autres organisations de la liberté de la presse et des droits de l’homme à travers le monde en signant une pétition appelant le Président Nigérian Muhammadu Buhari a s’assurer de la libération simple et immédiate d’Abiri et a sanctionné les auteurs de violation de ses droits.
La MFWA salue par consequent la decision de la cour en réparation des abus de ses droits fondamentaux de Jones Abiri .Ceci est un rejet emphatique de l’usage des prétextes de la securite nationale pour violer les droits garantis par la constitution, en particulier la liberte de la presse.
Nous félicitons Femi Falana pour avoir pris sur lui l’affaire aussi bien que la fraternité des medias au Nigeria et les organisations de defense de la prese a travers le monde pour leur soutien de solidarité massif.