ALERTE Nigeria  : Journaliste brutalisé,  arrêté et détenu par des responsables paramilitaires

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Un reporter du journal The Punch  Ayodele Ale, fut gravement frappé, arrêté et détenu par des responsables du KAI (Action Contre l’Indiscipline), l’Agence paramilitaire de l’Etat de Lagos, chargée de la protection l’environnement et du respect de la loi.

Ale est allé à Saba dans la zone de Yaba, à Lagos pour enquêter sur les allégations publiques persistantes, de détentions et d’extorsions arbitraires d’argent de citoyens innocents, portées contre les responsables du KAI. Les citoyens affirment qu’ils sont habituellement accusés par les responsables du KAI de marcher sur la route au lieu des trottoirs prévus. Ils disent être arrêtés, détenus et forcés à payer 500 Nairas (environ $5) pour  être relâchés sur le champ ou être mis dans une « cellule miteuse située au No. 28 de la Rue Benson Akerele de Surulere, à Lagos ». Là ils devaient payer 1000 Nairas (environ $10) ou être traînés devant le tribunaux où ils risquaient de payer plus.

Ale prenait des photos de la scène d’un endroit apparemment sain quand il fut saisi par derrière par un agent du KAI en tenue civile et immédiatement envahi par six autres. Il leur demanda qui ils étaient et ils lui ont répondu : « Devant la justice, tu sauras ». Ale déclina son identité de reporter et demanda à voir le Chef d’équipe du KAI mais sans résultat. Ils le saisirent et le traînèrent dans un bus au bord duquel douze autres victimes attendaient d’être transportés à Surulere, où elles seront détenues dans des cellules surpeuplées.

Au centre de détention, les agents du KAI saisirent la caméra du journaliste ; l’un d’entre eux menaçait de la casser. Quelques instants plus tard, un homme non identifié sortir de la salle des magistrats. Ale essaya d’expliquer son supplice, mais ce dernier dit aux agents de « prendre soin de lui ». Ils foncèrent sur lui et le frappèrent. Ale fut plus tard placé dans une cellule avec quelques 50 autres personnes.

Plusieurs heures après, un téléphone mobile lui fut donné par un agent du KIA, pour parler avec un certain Lukman.

Lukman s’excusa. « Nous sommes désolés de ce qui est arrivé. L’on m’a dit qu’ils vous avaient vu essayant de prendre des photos autour d’eux, et qu’ils avaient pensé qu’en tant qu’agents des forces de l’ordre, vous deviez leur en demander la permission ». a-t-il dit. Ale fut ensuite libéré.